[Côte d’Ivoire] Quand le suicide devient le nouveau sport national

[Côte d’Ivoire] Quand le suicide devient le nouveau sport national

L’actualité est marquée ces dernières années en Côte d’Ivoire parle suicide. François M'BRA II fait le point du pays.

Abidjan, Côte d’Ivoire, le 12 juillet 2024 (crocinfos.net)—Ah, les drames de la vie quotidienne, aussi banals que les embouteillages sur le pont Félix Houphouët-Boigny, semblent prendre une dimension alarmante en Côte d’Ivoire. Les suicides sont devenus aussi communs que les maquis qui poussent comme des champignons à Abidjan, et chaque jour apporte son lot d’histoires sombres à la une, pour ensuite être reléguées aux pages intérieures du journal, comme si c’était devenu une routine.

En 2021, une étude soutenue par l’OMS a révélé des chiffres alarmants : 418 cas de suicides et 927 tentatives entre 2019 et 2021. Les adultes et les jeunes adultes se disputent la première place sur le podium macabre, avec des pourcentages qui feraient frémir même le plus courageux des aventuriers (46,31 % et 25,36 %)

La Côte d’Ivoire, connue pour son attirance pour le podium (souvenez-vous de la Coupe d’Afrique des Nations !), se retrouve malheureusement sur la troisième marche du podium pour un classement beaucoup moins glorieux : le taux de suicide en Afrique. Avec 23 cas par an, nos chers concitoyens semblent prendre un peu trop au sérieux l’expression “se jeter à l’eau”.

Face à cette situation, il est clair que nous devons réagir. Après tout, le développement d’un pays ne se mesure pas seulement en francs CFA, mais aussi en sourires, en bien-être et en santé mentale de ses habitants. Il est grand temps que chacun de nous, et même l’État, prenne conscience de l’urgence de la situation. Il est temps d’agir pour que le suicide ne soit plus une option, mais plutôt un lointain souvenir que l’on préfère oublier, comme une vieille dent de sagesse.

Alors,  n’oubliez pas : la vie est courte, mais elle vaut la peine d’être vécue. Et si jamais vous vous sentez un peu perdu, n’oubliez pas qu’il y a toujours quelqu’un pour vous écouter, que ce soit un ami, un proche, ou même un professionnel de la santé. Parce qu’après tout, la vie, c’est comme le bon attiéké ivoirien, le bon vin de palme de Sahabo, mon village : ça se partage, et c’est bien meilleur quand c’est savouré ensemble.

Et si malgré tout, la situation semble sombre et que le moral est en berne, rappelez-vous qu’il y a toujours de la lumière au bout du tunnel, même si ce tunnel ressemble parfois à un trou noir sans fond. Les défis de la vie peuvent sembler insurmontables, mais rappelez-vous que vous êtes plus fort que vous ne le pensez, fort comme le piment qui relève le fameux plat de poulet braisé.

Parlons-en, d’ailleurs, de la cuisine ivoirienne, véritable trésor national qui réchauffe les cœurs et apaise les esprits. Rien de tel qu’une bonne sauce graine ou un délicieux aloko pour remonter le moral et redonner le sourire, même dans les moments les plus sombres. Car finalement, c’est peut-être là que réside le véritable remède : dans les petits plaisirs simples de la vie, dans les éclats de rire partagés, dans les moments de complicité et de solidarité.

N’oubliez pas que la vie est un voyage parsemé d’obstacles et de surprises, mais c’est aussi un voyage que nous faisons ensemble. Soyons là les uns pour les autres, tendons la main à ceux qui en ont besoin, et n’oublions jamais que même dans les moments les plus sombres, il y a toujours de la lumière quelque part, comme une étoile qui brille au-dessus de la lagune d’Assinie.

Ensemble, nous pouvons faire de la Côte d’Ivoire un pays où le sourire est contagieux, où l’espoir est une réalité et où le suicide n’est plus qu’un mauvais souvenir. Car comme on dit chez nous, “l’union fait la force”, et ensemble, nous sommes plus forts que tout.

Prenons soin les uns des autres, écoutons-nous, soutenons-nous, et rappelons-nous que la vie est précieuse, que chaque jour est une chance de plus de vivre, d’aimer et de partager. Et qui sait, peut-être qu’un jour, les seuls suicides dont on parlera en Côte d’Ivoire seront ceux des moustiques qui osent perturber notre sieste sous le soleil généreux de notre cher pays.

Sur ces mots d’espoir et de solidarité, je vous laisse méditer et vous souhaite à tous une vie pleine de bonheur.

François M’BRA II, Correspondant Régional


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