[Côte d’Ivoire] Russie 2018, pour éviter l’élimination des Éléphants: ce que Ouattara doit faire

[Côte d’Ivoire] Russie 2018, pour éviter l’élimination des Éléphants: ce que Ouattara doit faire

Le 11 novembre, une non-qualification en Coupe du monde face au Maroc et ce sera la catastrophe pour le football ivoirien. Le retour de Yaya Touré et Didier Drogba au sein de la sélection nationale est de plus en plus évoqué pour éviter ce scénario.

La Côte d’Ivoire, pour ne pas dire le football ivoirien joue son destin en novembre. Ce samedi 11 dudit mois, les Éléphante (8 points) n’auront d’autre choix que de sortir victorieux de la bataille farouche qui les opposera aux Lions de l’Atlas du Maroc (9 points) dans la bonbonnière du stade Félix Houphouët-Boigny. Tout autre résultat face aux Carnassiers dirigés par Renard, signera l’adieu des Pachydermes conduits par Wilmots à la Russie, pays organisateur de la Coupe du monde 2018.

Quand l’on tient pour indéniable le fait que depuis plus de 10 ans, la manne issue de la participation à la grand-messe mondiale du ballon rond constitue l’adjuvant du football ivoirien dans son ensemble, un tel scénario déclencherait inéluctablement sa descente aux enfers. À l’orée de l’organisation de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2021, ce serait tout simplement dramatique. Il urge donc de parer au plus pressé en agissant sur ce destin qui est encore loin d’être implacable. Et agir sur ce destin, c’est obtenir le retour de Yaya Touré (34 ans, Manchester City) et Didier Drogba (39 ans, Phoenix Rising), les deux monuments de la génération dorée qui sont encore en activité.

Ils ne viendront pas pour être nécessairement titulaires. Loin s’en faut. Mais leur présence dans les vestiaires, sur le banc de touche, redonnerait de l’allant aux plus jeunes qui sont totalement en manque de confiance et sèmerait le doute sinon la peur chez l’adversaire. Tout chose qui aura pour effet de réduire considérablement la probabilité d’une élimination programmée, à priori.
L’exemple du Cameroun. Cela exige l’intervention de l’Etat ivoirien au plus haut niveau. En clair, le président de la République, Alassane Ouattara, doit peser de tout son poids pour convaincre Yaya et Drogba à renoncer à leur retraite internationale et reprendre du service au sein de la Séléfanto. Bien évidemment, le chef de l’Etat ne sera pas le premier dans l’histoire du football à agir ainsi. La preuve par le président camerounais, Paul Biya qui en prévision du Mondial 1990 en Italie, a usé de son pouvoir discrétionnaire pour imposer la sélection de Roger Milla. Cette décision a paru absurde pour Valeri Nepomniatchi, le sélectionneur des Lions Indomptables. À vrai dire, convoquer un joueur de 38 ans qui vivait une retraite paisible sur l’île de la Réunion, était de l’ordre de l’inconséquence pour le technicien russe. Mais le président Paul Biya s’est voulu inflexible et a exigé sans recours sa présence au sein du groupe, allant jusqu’à appeler personnellement l’intéressé pour s’assurer de sa coopération. La décision n’était certes pas populaire, mais la suite allait donner raison au président Biya. Le vieux Lion a été logiquement confiné dans un rôle de joker. Toutefois, c’est de lui qu’est venu le salut du Cameroun. Avec quatre réalisations, il a permis pour la première fois à un pays africain de disputer les quarts de finale d’une Coupe du monde. Il reste d’ailleurs le plus vieux buteur du Mondial après avoir battu son propre record en 1994 aux Etats-Unis à 42 ans.
L’exemple de la France. À une époque relativement proche, en 2005, à un mois de matchs décisifs pour la qualification au Mondial 2006, la France a battu le rappel de ses “vieux” retraités qu’étaient Zinedine Zidane, Claude Makélélé, etc. (Chirac aurait joué un rôle majeur). Le sélectionneur national avait entrepris depuis un an une difficile reconstruction avec une majorité de jeunes joueurs inexpérimentés et n’en demandait pas mieux. La suite est connue de tous. La France s’est non seulement qualifiée au Mondial allemand mais elle a aussi terminé vice-championne du monde.

Aujourd’hui, la Côte d’Ivoire se trouve dans la même posture et si elle tient à figurer parmi les convives de la grande fête mondiale du football, elle n’a d’autre choix que de battre le rappel des deux géants de son histoire récente : Didier Drogba et Yaya Touré.

Afrik.com

Le titre est de la rédaction

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