[Coup d’État au Niger] La crise s’enlise malgré la médiation de la CEDEAO

[Coup d’État au Niger] La crise s’enlise malgré la médiation de la CEDEAO

La crise politique persiste au Niger après le coup d'État de 2023, malgré les efforts de médiation de la CEDEAO. Les derniers développements de cette crise montrent les tensions qui persistent.

Abidjan, Côte d’Ivoire, le 20 août 2023 (crocinfos.net)La crise au Niger, déclenchée par le coup d’État de l’armée le 26 juillet 2023, persiste malgré les efforts de médiation de la CEDEAO. Le président démocratiquement élu, Mohamed Bazoum, et une partie de sa famille subsistent otages des putschistes, plongeant le pays dans un véritable dialogue sourd et un bras de fer politique.

Les tensions ont atteint leur paroxysme lorsque les hommes forts de la junte militaire ont accepté de rencontrer une délégation de la CEDEAO à Niamey le samedi 19 août. Cette rencontre, en présence du Premier ministre nommé par la junte nigérienne, Ali Zeine, et d’un autre membre de la junte, a suscité l’espoir d’une résolution pacifique. Cependant, derrière ce rideau d’optimisme, le général Abdourahamane Tiani, nouvel homme fort du Niger, a annoncé une transition qui « ne saurait aller au-delà de trois ans ». Il a toutefois insisté sur le fait que leur ambition n’était pas de confisquer le pouvoir.

Le général Tiani a également lancé une mise en garde contre toute intervention militaire étrangère, déclarant que toute agression contre le Niger ne serait pas prise à la légère. Cette menace survient après la décision de la CEDEAO de se déclarer prête à une intervention armée.

De plus, le général Tiani a annoncé la tenue d’un « dialogue national » d’une durée de trente jours, au cours autorisé des « propositions concrètes » devra être requis en vue d’établir « les fondements d’une nouvelle vie constitutionnelle ». Cette initiative fait suite à la visite d’une délégation de la CEDEAO dans le but de trouver une solution pacifique à la crise.

Le général Tiani a également énoncé les sanctions « illégales » et « inhumaines » imposées par la CEDEAO depuis le 30 juillet. Ces sanctions financières et commerciales visent à forcer le retour du président déchu, Mohamed Bazoum, au pouvoir. Bazoum est retenu prisonnier depuis le coup d’État de juillet.

La crise s’aggrave d’autant plus que Mohamed Bazoum et une grande partie de sa famille sont privés d’électricité depuis plusieurs semaines.

Dans ce contexte incertain, la CEDEAO, qui cherche à conserver sa crédibilité, maintient la menace d’une intervention militaire au Niger. La résolution de cette crise politique demeure un défi majeur, mettant en jeu la stabilité de la région ouest-africaine.

KPAN CHARLES


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