Fernand Dédeh et Assalé Tiémoko Antoine donnent leur point de vue sur l’affaire des 49 soldats ivoiriens arrêtés au Mali

Fernand Dédeh et Assalé Tiémoko Antoine donnent leur point de vue sur l’affaire des 49 soldats ivoiriens arrêtés au Mali

Dans sa chronique du jour, Fernand Dédeh lève un coin du voile sur l’affaire des 49 soldats ivoiriens arrêtés au Mali tout comme le député-maire, Assalé Tiémoko Antoine sur sa page Facebook. Bonne lecture !

-Marie Josée Ta Lou et Murielle Ahouré qualifiées pour les demi-finales des 100 m

Abidjan, le 17-7-22 (crocinfos.net) À Barthelemy Zouzoua Inabo: Mouvement retour vers la capitale des embouteillages… C’est dimanche, jour du Seigneur, jour de Sport. On va garder l’œil sur les militaires ivoiriens en détention au Mali, mais on va parler de Sport, d’athlétisme, de basket et cohésion à la police nationale. Quand les hommes et les femmes qui veillent sur notre sécurité, se retrouvent, chantent et dansent chantons et dansons avec eux…

L’affaire a trop duré. Et ce n’est plus bon. Je comprends que les autorités maliennes, comme des chats échaudés, se montrent particulièrement vigilantes pour la sécurité de leur pays. Le premier ministre malien a expliqué aux couches sociales du Mali, les raisons qui ont poussé le gouvernement à en savoir un peu plus sur l’identité des soldats ivoiriens et surtout la raison de leur présence sur le territoire de ce pays frère. Il dit notamment: « nous avons demandé aux autorités ivoiriennes l’ordre de mission des soldats dès que nous avons constaté la présence des armes dans un des avions, arrivés au Mali, le dimanche 10 juillet 2022. Elles nous ont dit qu’elles n’en savaient rien ». Il précise que c’est seulement deux jours plus tard, que les documents demandés ont commencé à parvenir aux autorités maliennes.

‘’Le gouvernement ivoirien a endossé la responsabilité de la présence des militaires ivoiriens à Bamako.’’

Soit. Le gouvernement ivoirien a endossé la responsabilité de la présence des militaires ivoiriens à Bamako. Il a indiqué le cadre de coopération et la mission du contingent. À partir de ce moment, les canaux diplomatiques doivent être activés pour trouver une solution rapide à la situation. D’un côté comme de l’autre. Un militaire ivoirien en arrestation, c’est une part de chaque Ivoirien qui est détenue. Ces hommes et ces femmes travaillent pour la sécurité du pays, se privent de tout pour l’honneur, le prestige et l’intégrité de la Côte d’Ivoire. Nous nous sentons chacun, en prison, au camp 1 de la gendarmerie nationale à Bamako.

La Côte d’Ivoire et le Mali, pour des raisons évidentes de voisinage, de relations séculaires, d’intérêts économiques et surtout pour la sécurité sous régionale ne peuvent pas entretenir une situation conflictuelle. Il faut rapidement passer l’éponge et tirer les leçons de ce qui apparaît comme une crise à la fois d’incompréhension, de méprise et d’orgueil.

‘’Marie-Josée Ta Lou revient bien après une période difficile. Elle souffrait terriblement des douleurs à l’épaule gauche.’’

Du Sport, les mondiaux de l’athlétisme aux États-Unis. La Côte d’Ivoire est bien représentée. Les filles, Marie Josée Ta Lou et Murielle Ahouré sont qualifiées pour les demi-finales des 100 m. Par contre, le garçon Cissé Gueu a calé aux portes de la finale des 100 m Hommes. Le sprinter a terminé à la 6e place de la première demi-finale.

Marie-Josée Ta Lou revient bien après une période difficile. Elle souffrait terriblement des douleurs à l’épaule gauche. Au point que pendant les épreuves de Diamond League, c’est avec un côté paralysé ou presque qu’elle forçait les pistes. « Un mauvais geste à l’entraînement, sûrement», disait-elle, entre deux soupirs.

Les filles, Marie Josée Ta Lou et Murielle Ahouré sont qualifiées pour les demi-finales des 100 m

Toujours en Sport et en basket: une perle est née au Canada et elle veut jouer pour son pays, la Côte d’Ivoire. Elle s’appelle Leticia Amihere. Elle évolue au Canada, en route pour la NBA. Mais les pieds et le cœur dans son pays. Elle a séjourné à Abidjan pour un camp de vacances. Le bon sang ne ment pas: elle est là nièce du légendaire GTB…

Belle ambiance à l’Ecole de police ce samedi 16 juillet 2022. Retrouvailles entre policiers pour honorer le Grand patron. Dans leur milieu, ils l’appellent Soleil. Il totalise 28 ans à la police nationale. Les Abidjan reconnaissent l’homme à la taille imposante, qui, au milieu des années 90 qui dirigeait au début des années 2000, la compagnie républicaine de sécurité, la CRS2. Il ne laissait personne inféodèrent, quand il se pointait, avec ses éléments, au carrefour de la Marcory…

Il est aujourd’hui le visage de la police nationale. 28 ans, ça se fête, ça fait jouer la guitare et surtout, ça rappelle aux policiers, les moments zouglou, les années-étudiant. Quand vous parlez de Zouglou, le Caire Wakouboué n’est jamais loin. Il sort de sa retraite pour la phase… Bel esprit de cohésion!

La chronique de Fernand Dédeh

Encadré

Le point de vue de Assalé Tiémoko Antoine

Les autorités maliennes ont arrêté les 49 soldats ivoiriens, sous le prétexte qu’elles n’avaient pas été informées par les autorités ivoiriennes, de leur arrivée sur leur sol.

De ce point de vue, l’arrestation des Ivoiriens relevait d’une mesure de sûreté compréhensible, le temps de faire des vérifications.

Tiémoko Antoine Assalé

Dans un communiqué fait pour flatter le nationalisme des Maliens, les Putschistes de Bamako, ont prétendu que les autorités d’Abidjan qu’ils auraient contactées, auraient répondu ne pas être au courant de la présence de ces soldats ivoiriens sur le sol malien. Et, c’est cette réponse qui a poussé les putschistes à qualifier les Ivoiriens de “Mercenaires” arrivés au Mali pour faire un coup d’État.

Depuis, officiellement, les autorités ivoiriennes ont réagi en déclarant qu’il s’agit bel et bien de soldats ivoiriens en mission officielle au Mali. Avant de réclamer leur libération “sans délai”.

La réaction officielle des autorités ivoiriennes, aurait dû mettre fin à la fuite en avant des autorités maliennes et aboutir à la libération des 49 soldats. Sauf que rien ne s’est passé.

La vérité est que les autorités maliennes sont allées trop loin et qu’à présent,  prises dans le piège de leur propre propagande, elles n’ont plus d’autre choix que de faire du chantage,  histoire de sortir la tête haute de cet imbroglio qu’elles ont inutilement créé.

Au-delà de tout, cette affaire vient de faire la preuve, si besoin en était encore,  que la préoccupation des putschistes de Bamako n’est pas de libérer le Mali du joug terroriste mais plutôt d’obtenir le départ de toutes les forces armées presentes sur leur sol dans le cadre de la Mission de l’Onu, afin de pouvoir agir sans regard extérieur.

‘’La vérité est que les autorités maliennes sont allées trop loin et qu’à présent,  prises dans le piège de leur propre propagande, elles n’ont plus d’autre choix que de faire du chantage,  histoire de sortir la tête haute de cet imbroglio qu’elles ont inutilement créé.’’

Ils ont chassé la France,  chassé les medias internationaux, muselé la presse locale, contraint des leaders d’opinion au silence et ne veulent pas entendre parler d’enquête indépendante sur les accusations d’exactions présumées contre des civils dans la lutte contre le terrorisme.

À présent,  ce qui les gènes au plus haut point, c’est la présence de soldats étrangers sur le sol malien dans le cadre de la Minusma.

C’est pour cela que les autorités ivoiriennes, devant cette humiliation infligée à la Côte d’Ivoire par les autorités maliennes, doivent prendre la décision,  au dénouement de cet imbroglio, de retirer tous les soldats ivoiriens présents sur le sol malien, sous mandat onusien et dont certains ont donné leur vie pour sauver le Mali.

La Côte d’Ivoire, n’a plus rien à faire au Mali. Le Benin vient de décider de retirer ses soldats. La Côte d’Ivoire doit en faire autant et se concentrer sur la sécurisation de son propre territoire.

On ne peut faire le bonheur de personne contre sa volonté clairement affirmée.

Tiémoko Antoine Assalé

 

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