[Guémon et à Tiassalé] Vers une mise sous tutelle ? (Analyse)

[Guémon et à Tiassalé] Vers une mise sous tutelle ? (Analyse)

Notre analyse approfondie de la crise électorale dans le Guémon et à Tiassalé en Côte d'Ivoire. Quelles sont les causes de la tension politique ? Quelles perspectives pour l'avenir ? Lisez notre analyse complète ici…

-Des régions à suivre comme du lait sur le feu

Abidjan, Côte d’Ivoire, le 1er novembre 2023 (crocinfos.net)—Le 2 septembre 2023, les électeurs du Guémon, dans l’ouest de la Côte d’Ivoire, et de Tiassalé dans le sud forestier-pour ne citer que ces deux régions sur dix, ont été appelés à réélire leur Conseil régional. Contrairement dans la commune de Tiassalé où l’opinion  attend avec impatience les raisons fondamentales de la reprise, le processus électoral s’est très bien déroulé avec la force présence de l’armée de la gendarmerie et de la police. Tous les démocrates attendent la disponibilité de l’arrêt de la Haute Cour de Justice, qui a mis en péril l’intégrité du système démocratique.

Dans le Guémon tout comme à Tiassalé, à cause des intérêts égocentriques de certains candidats, cette situation alarmante risque d’être reconduite le 2 décembre 2023, et à une mise sous tutelle administrative de ces régions, pour satisfaire le besoin des esprits malintentionnés : les vrais ennemis du développement.

Le département de Kouibly, en particulier, a été le théâtre de violences massives qui ont sérieusement compromis la crédibilité des élections. La Commission centrale de la CEI, réunie en Assemblée générale le 6 septembre 2023, a constaté l’incapacité à déterminer la volonté des électeurs dans les circonscriptions de Kouibly. Les violences survenues lors du dépouillement ont entraîné la destruction de matériel électoral et le saccage du siège de la Commission locale. Vingt-et-un bureaux de vote sur trente-quatre n’ont pas pu fournir les résultats de leur dépouillement, affectant ainsi les résultats du contrôle régional.

La porte-parole adjointe de la commissaire centrale, Me Niabah K. Yolande épouse Yapobi, a souligné le 7 septembre 2023 que, malgré un déroulement correct du contrôle dans les départements de Duekoue, Bangolo et Facobly de la région du Guémon, il en fut tout autrement pour le département de Kouibly.

Ces violences ne sont pas le fruit du hasard, mais semblent avoir été orchestrées par les adversaires du président sortant du Conseil régional, le Dr Célestin Sery Doh. Il apparaît que ces incidents ont été minutieusement planifiés par les opposants du président sortant, avec la complicité des forces de sécurité. Ces individus, affiliés au RHDP, parti du président sortant, ont diffusé des mensonges et des calomnies avec la cerise sur le gâteau, la violence pour discréditer leur adversaire. La question du leadership semble être au cœur du conflit, certains opposants refusant d’accepter un dirigeant plus jeune à la tête de la région.

Plus préoccupant encore est le rôle joué par les forces de sécurité dans ces événements. Que de protéger l’intégrité du processus électoral, elles semblent avoir été utilisées comme des instruments par des politiciens avides de pouvoir, selon le communiqué de la CEI. Ces politiciens, aveuglés par leurs intérêts personnels, semblent prêts à sacrifier le développement de la région pour satisfaire leurs ambitions politiques. Les résultats provisoires, sortis des urnes le 2 septembre 2023, affichant une nette victoire avec 26 000 voix contre 13 000 pour David Billaud, le Dr Serey Doh, montrent toujours la confiance des populations.

À Tiassalé, la voix du peuple s’est fait entendre, la CEI a relayé leur cri du cœur et le son des urnes, à travers le monde entier: ‘’Assalé Tiémoko déclaré vainqueur’’.

Avant que le Conseil d’État annule les élections suite à la requête d’Alpha Dramane Sanogo dont l’arrêt lèvera les inquiétudes.

En revanche, face à la situation chaotique dans le Guémon, c’est la Commission électorale indépendante  qui a pris l’initiative de saisir le Conseil d’État pour demander l’annulation des opérations électorales dans le département de Kouably et leur reprise. Cette décision soulève des questions cruciales : la région du Guémon sera-t-elle mise sous tutelle administrative pour contenir ces violences ? Ou bien les forces de sécurité seront-elles réorientées vers leur mission première : protéger la démocratie et les droits des citoyens ?

‘’L’heure n’est pas seulement à la réélection, mais à la réaffirmation des valeurs démocratiques qui sont au cœur de la nation ivoirienne.’’

En cette période d’incertitude politique, il est impératif que les autorités prennent des mesures fermes pour restaurer la confiance dans le processus électoral. Les citoyens du Guémon et ailleurs où les élections seront reprises comme à Tiassalé, ils  méritent un avenir stable et prospère, loin des jeux de pouvoir et des manipulations politiques. Ces événements récents soulignent également le besoin urgent d’une réflexion profonde sur l’éthique politique et l’intégrité des institutions démocratiques. La Côte d’Ivoire a traversé des moments difficiles par le passé, et elle ne peut pas permettre que des intérêts personnels compromettent la paix et le développement.

Dans les jours à venir, il est crucial que les dirigeants, les forces de sécurité et les citoyens se mobilisent pour préserver la démocratie et l’avenir du Guémon et des autres régions. L’heure n’est pas seulement à la réélection, mais à la réaffirmation des valeurs démocratiques qui sont au cœur de la nation ivoirienne. Le Guémon, tout comme le reste du pays, mérite un avenir où la paix, la justice et le développement sont les maîtres-mots. ”Ceux qui aspirent à la violence lors de la reprise des élections, dans le but de mettre sous tutelle les différentes communes et régions du pays, sont les pires ennemis du peuple et de son développement’’, selon des analystes politiues.

KPAN CHARLES


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