Le Mont Koulouba, la CPI-Côte d’Ivoire et la Cour pénale internationale

Le Mont Koulouba, la CPI-Côte d’Ivoire et la Cour pénale internationale

À Barthelemy Zouzoua Inabo: Le Mont Koulouba ne lâche toujours pas prise. Les lignes bougent. Mais les postures demeurent hostiles et inflexibles. CPI-Côte d’Ivoire, l’OIDH s’interroge et interpelle la Cour pénale internationale: « 11 ans après, on fait quoi »?

-Quels sont les auteurs et les commanditaires de la tuerie des femmes à Abobo, des massacres de petit-Duekoué et Guitrozon, d’Anonkoua kouté… ?

Abidjan, le 4-10-22 (crocinfos.net) Les soldats ivoiriens (46) sont toujours détenus à Bamako. Tout le monde aura tout dit dans cette affaire depuis le 10 juillet 2022. Elle a même fait deux victimes collatérales: le premier ministre malien, au moment des faits, aujourd’hui à l’infirmerie et l’activiste et membre de la société civile ivoirienne, PEG. Elle est à l’étroit à la MACA.

Les lignes ont bougé », disait-on à Bamako. « Possible mais incertain », selon Abidjan.

Dans les milieux avertis, certains soutenaient même que ton Camarade, en voyage en France,  allait se faire un festin de petits fours à Kong-Mougins, pour saluer le retour des soldats ivoiriens à la maison.

Le mot du « fils égaré » de ton Camarade le même week-end à douché les plus optimistes: « il faut s’excuser sincèrement, regretter ce qui s’est passé, donner des gages de confiance et nos soldats retrouveront leurs familles et fêteront la fin de l’année avec leurs familles… »

Autrement dit, tout semblait bouger. Rien n’a bougé en fait!

Du coup, Abidjan a deux dossiers chauds à gérer simultanément: Au Mali et au Burkina. Des pouvoirs kaki à ses frontières. « Quand tu sais que tu es en danger, tu n’es plus danger. »

Abidjan connaît l’hostilité du Mali à son égard. Le Burkina et ses trentenaires au pouvoir, il faut ajuster les lunettes et les loupes.

En attendant, Américains et Ivoiriens parlent du renforcement leur coopération dans les domaines de la Santé, de la nutrition, l’agriculture, la bonne gouvernance, la lutte contre la corruption.

Justice, droits de l’homme, sécurité, paix et développement. La CPI, c’est tout cela à la fois. 11 ans que la Cour pénale internationale a pris la main en Côte d’Ivoire. A-t-elle atteint ses objectifs? A-t-elle réussi à apaiser les cœurs et les esprits par le courage de ses décisions? A-t-elle achevé son travail en Côte d’Ivoire?

Pour l’Observatoire ivoirien des Droits humains, les réponses ne sont pas évidentes et surtout positives. Dans une lettre ouverte au Procureur de la CPI, l’OIDH est sans ambiguïté. « Plus globalement, des zones d’ombre demeurent : qu’est ce qui s’est réellement passé en Côte d’Ivoire de 2002 à 2010 ? Quels sont les auteurs et les commanditaires de la tuerie des femmes à Abobo, des massacres de petit-Duekoué et Guitrozon, d’Anonkoua kouté etc. ? » Une autre interrogation: « Qu’en est-il des poursuites annoncées dans le cadre de la procédure «Côte d’Ivoire II » supposée remonter jusqu’aux événements de 2002. »? Monsieur le Procureur, à vous l’antenne!

En attendant, Américains et Ivoiriens parlent du renforcement leur coopération dans les domaines de la Santé, de la nutrition, l’agriculture, la bonne gouvernance, la lutte contre la corruption… L’USAID chez le Blanc de la Mé. « Depuis 2004, les Etats-Unis ont fourni plus de 1,7 milliards de dollars (environ 1140 milliards de FCFA) dans le cadre du programme PEPFAR, la lutte contre le VIH-SIDA ».

La chronique de Fernand Dédeh

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