‘’Les génies’’ en colère dans la commune de Gbon (chronique)

Abidjan, Côte d’Ivoire, le 20-5-2024 (crocinfos.net)—À Barthelemy Zouzoua Inabo: Présentation de condoléances à la résidence HKB à Cocody Ambassade, le ballet des visages tristes et fermés. Affrontements intercommunautaires à Gbon, dans la région de la Bagoué, les dessous. Football, le stade Robert Champroux incandescent…

Toutes les voies d’accès au domicile abidjanais, à Cocody-Ambassade, de l’ancien président de la Côte d’Ivoire barrée. La police filtre les passages, laisse passer les riverains. Le silence enveloppe les lieux. La tristesse aussi. Elle est assise là, dévastée et stoïque, « la biche royale », Henriette devant les portraits inertes de son Henri de toujours.

‘’Le patron de la gendarmerie nationale était sur le terrain le dimanche 19 mai 2024. Souvenirs de la période chaude de la présidentielle 2020. Il courait partout pour éteindre le feu allumé par les hommes et femmes politiques. Bref, le calme revient à Gbon et c’est l’essentiel.’’

La Côte d’Ivoire solidaire lui donne un peu de baume au cœur. Le Prédicateur de Songon conduit la délégation du gouvernement à la résidence de HKB. Message de compassion, longue lettre dans le livre des condoléances. La politique d’accord, les relations fraternelles et amicales d’abord.

Pendant trois jours (du 19 au 21 mai 2024), le domicile abidjanais du Bouddha de Daoukro verra ainsi défiler les hommes et les femmes, de toutes les conditions sociales qui ont connu, côtoyé, collaboré ou bénéficié du soutien de celui qui aura marqué durant plus de cinquante ans, la vie politique et sociale de la Côte d’Ivoire.

HKB vivant aurait été profondément attristé par les événements survenus dans la commune de Gbon, dans la Bagoué, dans le nord de la Côte d’Ivoire. Le bilan est lourd, trois morts, treize blessés, dont certains par balle, calibre 12.

Les autorités locales, politiques, administratives et coutumières ont déployé tous les efforts pour ramener le calme. Le Prédicateur de Songon, présent à Korhogo, à l’occasion du meeting-hommage des populations des savanes à ton Camarade, a rendu visite aux blessés internés à l’hôpital de Korhogo.

Le patron de la gendarmerie nationale était sur le terrain le dimanche 19 mai 2024. Souvenirs de la période chaude de la présidentielle 2020. Il courait partout pour éteindre le feu allumé par les hommes et femmes politiques. Bref, le calme revient à Gbon et c’est l’essentiel.

L’étincelle qui a provoqué l’incendie : des jeunes poromen sortaient du bois sacré ce jeudi 16 mai 2024. Un non-initié a croisé leur chemin. Les jeunes, accompagnant le masque, l’ont molesté pour avoir enfreint les règles en pareilles circonstances. Malheureusement, les choses ont dégénéré quand l’oncle du non-initié a tenté de calmer les esprits. Il a reçu un coup.  Il est décédé après son évacuation au CHR de Korhogo.

‘’L’Africa Sports joue pour la montée, Issia Wazi joue pour le maintien en ligue 2. L’une ou l’autre a besoin de gagner.’’

La nouvelle de son décès s’est répandue comme une traînée de poudre à Gbon.  Ses proches ont crié vengeance. Ils ont envahi le bois sacré et y ont tout détruit. Réaction violente des poromen. Action et réaction, violences, destructions, pertes en vies humaines.

« N’eût été la présence des gendarmes et des autorités administratives et locales, le bilan aurait été plus lourd, multiplié par cinq au moins », selon une source sur place.

Bravo aux gendarmes de la Bagoué. Vigilance aux policiers qui vont assurer la sécurité du match AFRICA Sports d’Abidjan-Issia Wazi ce lundi de Pentecôte au stade Robert Champroux de Marcory.

L’Africa Sports joue pour la montée, Issia Wazi joue pour le maintien en ligue 2.

L’attente des membres associés est très forte. À deux pas de la montée en ligue 1. L’année dernière, ils avaient échoué près du but. Cette année, ils ont accompagné leur équipe pour la sortir du purgatoire. Ambiance chaude à Marcory. L’Africa Sports joue pour la montée, Issia Wazi joue pour le maintien en ligue 2. L’une ou l’autre a besoin de gagner. Tout l’enjeu de ce match.

La chronique de Fernand Dédeh