[Les rouages de l’économie Africaine] La préférence des gouvernements pour les ressources et l’aide internationale, expliqué par un expert

[Les rouages de l’économie Africaine] La préférence des gouvernements pour les ressources et l’aide internationale, expliqué par un expert

L'analyse approfondie de Shantayanan Devarajan, expert en économie et chercheur principal à Georgetown University, sur la préférence des gouvernements africains pour le financement via les ressources naturelles et l'aide internationale est édifiant. Les implications de cette stratégie sur la transparence fiscale et la responsabilité gouvernementale est douteuse.

Abidjan, Côte d’Ivoire, le 13 novembre 2023 (crocinfos.net)—Sur le site www.brookings.edu , Shantayanan Devarajan, expert renommé en économie et chercheur principal à Georgetown University, ainsi qu’économiste en chef du Groupe de la Banque mondiale, analyse la tendance des gouvernements des pays africains riches en ressources. Il révèle que ces gouvernements, détenteurs du monopole de la violence légitime de l’État, assurent le financement des dépenses publiques par l’exploitation des ressources naturelles et l’aide internationale.

‘’Cette opacité crée une situation où seuls les gestionnaires de l’État ont connaissance des montants et des utilisations de ces fonds.’’

Contrairement aux recettes fiscales directes et indirectes, les fonds provenant de ces sources spécifiques sont acheminés directement dans les caisses de l’État. Cette opacité crée une situation où seuls les gestionnaires de l’État ont connaissance des montants et des utilisations de ces fonds.

En revanche, les recettes fiscales suscitent des frustrations et des comptes douleurs par leurs niveaux et leurs affectations, incitant les populations à exiger des gouvernements aux gouvernements.

Les redevances pétrolières, les royalties des exploitations minières et l’aide publique au développement sont des sources de financement préférées en raison de leur facilité de détournement et de gaspillage, échappant ainsi à la reddition de comptes exigée pour les impôts directs et indirects. Cette stratégie, selon Mamadou Koulibaly, ancien président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire, conduit les politiciens à maintenir des niveaux d’impôts et de taxes bas par rapport aux ressources des rentes et des emprunts, cherchant continuellement à augmenter ces derniers.

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