Monsieur le Premier ministre, après Attecoubé on fait quoi?

Abidjan, le 18-6-22 (crocinfos.net) À Barthelemy Zouzoua Inabo: Question orale au Premier ministre ivoirien: après la vague d’émotion et d’indignation suscitée par l’éboulement à Attecoubé, on fait quoi? Un an après le retour de LG77 en Côte d’Ivoire, comment se sent ton Camarade et comment va la vie politique dans le pays? Trop de questions dans ma tête. Sur ma natte.

L’Assemblée nationale à l’initiative des questions orales ou écrites au gouvernement. Des Ivoiriens sont morts le jeudi 16 juin 2022 à Attecoubé. Éboulement. Corps ensevelis par la boue. Dans une zone identifiée comme une zone dangereuse. Le député-Maire de la commune est en plus, ministre de la République. Chaque année, le même scénario. À un moment, il faut crever l’abcès.

A un moment, faisons semblant de faire comme les Démocraties avancées. On convoque le premier ministre devant l’Assemblée nationale, on convoque le patron de la Météo devant les députés et on leur pose des questions. Une vie ne vaut pas 500.000 FCFA ou un million de FCFA.
Monsieur le premier ministre, on fait quoi? Quelles solutions durables envisagez-vous pour Attecoubé et pour les autres identifiés comme potentiellement dangereux? Les actions d’éclat ont atteint leurs limites.

J‘observe la débauche d’énergie du Blanc de la Mé pour dérouler le projet « vision 2030 ». Dernière activité en date, la pose de la première pierre du centre des énergies renouvelables de Yopougon. Engagement louable et remarquable. Mais le diable se trouve dans les détails…

Un an que LG77 est revenu au pays, après son acquittement par la CPI. Lui-même est reparti à Bruxelles pour affaires privées. Première remarquable, le ciel n’est pas tombé sur la tête des Ivoiriens. Et le plus grand bénéficiaire du retour de l’ancien président de la République, c’est ton Camarade. Il n’en donne pas forcément l’impression mais lentement et sûrement, il permet aux Ivoiriens de vivre ensemble dans le carré OBV, dans leurs différences. Sous les allures et les airs de banquier rigide et impavide, il cache ou fait découvrir un brin d’humanisme. L’essentiel est fait. À deux ou trois éléments près. Reste à résoudre l’équation de « son fils rebelle », organiser le retour de Gbapê et trancher le sort des militaires encore en détention suite à la crise post-électorale.
Si LG77 est libre en Côte d’Ivoire, les militaires qui ont défendu l’ordre constitutionnel de l’époque n’ont rien à faire en prison et/ou en exil. Sauf à prouver qu’ils ont commis des crimes graves.

LG77 est donc rentré et il est demeuré dans la politique. Il a créé son propre parti. Qui fonctionne sur le terrain et découvre les nouvelles réalités. Il a par exemple échoué à installer les ligues des Femmes et des Jeunes. Les élections programmées ont été reportées et des responsables provisoires ont été nommés.
Son retour et sa rencontre avec ton Camarade ont grandement décrispé l’environnement politique national. Chaque parti déploie son trésor d’imagination et d’énergie sur le terrain. La vie continue. Et tout le reste, absolument tout le reste, est possible dans le dialogue. Le slogan « asseyons et discutons » prend tout son sens.
La presse annonce dans les semaines à venir, une rencontre des trois grands: ton Camarade, le Bouddha de Daoukro et LG77. Croisons les doigts. Tant que les Ivoiriens se parlent…