[Présidentielle 2025 en Côte d’Ivoire] Alassane Ouattara toujours candidat ?

Abidjan, Côte d’Ivoire, le 30 juillet 2024 (crocinfos.net)—À Barthelemy Zouzoua Inabo: Ton Camarade est rentré de Paris après une dizaine de jours de repos. Cap sur la fête nationale à Grand-Bassam. Racket des brebis galeuses de la police, les faux ken qui desservent tout un corps constitué. Rwanda, quand Pablo recadre les ministres à la télévision. Burkina Faso, la junte au pouvoir se place dans le champ de tir de la FIFA.

Avant, avant… Quand le Père fondateur rentrait d’un long séjour privé en France, ça tremblait dans les chaumières, dans les cabinets ministériels. Il prenait le temps depuis « son hôpital des bien-portants », pour observer le travail et les performances de ses collaborateurs et, en une phrase, il secouait le cocotier. Il donnait le tempo pour les changements à venir, aussi bien au gouvernement qu’au niveau de son parti, le vieux parti.

Les temps ont changé. Ton Camarade, lui,  va-et-vient et il n’y a rien. Peut-être tout va bien aussi.

En tout cas, tout le monde attend ton Camarade au virage de 2025. Dans les coulisses, les langues se délient sur ses intentions réelles. « Le vieux n’y va pas », souffle une source généralement bien informée. Sauf cas de force majeure, le numéro 2 sera le porte-flambeau du rassemblement au pouvoir pour la présidentielle 2025. « Les lignes bougent au niveau de son binôme », soutient une autre source. Un nom revient sur toutes les lèvres dans les cercles restreints. De parler ? On ne dit pas tout à la fois…

‘’Sauf cas de force majeure, le numéro 2 sera le porte-flambeau du rassemblement au pouvoir pour la présidentielle 2025.’’

Ton Camarade est donc de retour au pays pour la fête nationale.  L’année dernière, toutes les dispositions avaient été prises pour le défilé militaire sur l’autoroute de Grand-Bassam. Le décès de l’ancien président de la République, le Bouddha de Daoukro le 1ᵉʳ août 2023, avait imposé un deuil national au pays et un changement de programme. Grand-Bassam aura sa fête et son défilé en 2024, sur l’axe rond-point Anani-VITIB.

Les forces de défense et de sécurité seront de nouveau à l’honneur. Ces hommes et ces femmes font un remarquable travail de terrain, souvent au prix de leurs vies, pour notre tranquillité et notre sérénité. Malheureusement, des brebis galeuses ternissent par leurs agissements sur le terrain l’image et le prestige des corps. Ce cas incroyable des agents de police dans la ville de Daloa, filmés à leur insu, en train de défendre le portefeuille d’un touristique. C’était le 31 mars 2024. Grosse colère d’un officier de police : «  C’est du vol, de l’extorsion de fonds, voire un braquage. »

‘’Tiens, un exemple venu du Rwanda. Une fois par an, le président de la République anime une émission à la télévision nationale. Pendant le temps d’antenne, il relaie les critiques et dénonciations des citoyens via les réseaux sociaux et demande des comptes aux autorités mises en cause.’’

Les éléments indélicats ont été mis aux arrêts et conduits dans les locaux disciplinaires de l’école de police. Les réseaux sociaux constituent des éléments complémentaires de contrôle citoyen des actions publiques. Ils ont changé le mode de vie et chacun doit agir en conséquence.

Tiens, un exemple venu du Rwanda. Une fois par an, le président de la République anime une émission à la télévision nationale. Pendant le temps d’antenne, il relaie les critiques et dénonciations des citoyens via les réseaux sociaux et demande des comptes aux autorités mises en cause. Une autre façon d’établir la confiance entre le sommet et la base est de combattre le laxisme, la corruption. Sauf que les institutions de la République sont faites pour ça : si elles fonctionnent normalement, pas besoin de spectacle !

Surtout, le genre qui se déroule à Ouaga, au Faso. Avec l’enlèvement d’un candidat à la présidence de la fédération de football. C’est contreproductif et intolérable !  Il faut laisser le sport aux acteurs du sport !