Quand les juntes militaires défient la démocratie en Afrique (point de vue)
Les juntes militaires en Afrique, telles que celles dirigées par Ibrahim Traoré, Assimi Goïta et Mamadi Doumouya, défient la démocratie et manipulent le peuple. Dr. Issa Sangaré Yeresso, Prix international de journalisme lance un appel à céder le pouvoir à des civils démocratiquement élus.
-Le pouvoir des Blakoros !!! Alassane Ouattara a le dos large
Abidjan, Côte d’Ivoire, le 24-2-2024 (crocinfos.net)—À l’origine, les ‘’Blakoros’’ étaient des gamins non circoncis que l’on mettait auprès des chevaux des cavaliers guerriers Sofas de l’Almamy Samory Touré pour entretiens et surveillance.
Plus tard, ces Blakoros se sont pris pour des Sofas.
Dans les Républiques bananières d’Afrique, les armées pléthoriques comme au Mexique regorgent de “révolutionnaires” parfois aux idées nobles mais pas du tout préparés à la gestion de la chose publique.
Les lacrous, caporaux, adjudants, adjudants -chefs, sergents, sergents-chefs, capitaines, commandants, lieutenants, colonels, généraux tuent les civils s’entretuent pour arracher le pouvoir aux politiciens démocratiquement élus.
Face aux réalités de la gestion des états dont ils ont confisqués les contenants et contenus, dans leurs incapacités ils sèment la terreur et manipulent le peuple.
C’est dans cette logique que pataugent le capitaine Ibrahim Traoré du Burkina Faso (Haute Volta de Maurice Yameogo), le Colonel Assimi Goïta du Mali de Modibo Keïta, du général auto proclamé Mamadi Doumouya de la Guinée Conakry de Hamed Sekou Touré et dans une moindre mesure le général Abdoudrahamane Tiani du Niger de Hamani Diori ont par coups d’état militaires accaparé le pouvoir. N’ayant pas tiré leçons des erreurs et échecs ” révolutionnaires “ de leurs prédécesseurs, le jeune bouillant capitaine Ibrahim Traoré sème la terreur au Burkina Faso le pays des hommes intègres qui hélas se désintègre sous nos yeux : Arrestations et emprisonnements arbitraires, enrôlements forcés, ballonnements des médias et déclarations à l’emporte pièces.
Les deux dernières manipulations du putchiste de Ouagadougou sont grotesques :
1)-Il y a longtemps que, pour des raisons de sécurité alimentaire, les autorités de la Côte d’Ivoire ont décidé d’interdire l’exportation de certaines productions alimentaires vitales pour le peuple ivoirien. Cette interdiction visant à prévenir une pénurie interne est valable pour tous les pays européens, américains, asiatiques et africains. Le jeune capitaine de mauvaise foi fait croire au peuple burkinabé que cette mesure ivoirienne est dirigée contre le Burkina Faso ;
2)- Le délestage et les coupures d’électricité incontrôlés chez les voisins notamment au Mali d’Assimi Goïta sont pour le chef de la junte au Burkina Faso l’œuvre des autorités ivoiriennes. Ri-di-cule.
Un chef d’État ne doit pas honteusement manipuler son peuple comme ça. Les burkinabè ne sont pas bêtes. Car, il sait très bien que le contrat de livraison d’électricité par la Côte d’Ivoire au Mali porte à peine sur 40% et l’État d’Assimi Goïta s’est engagé à fournir au minimum 60% d’électricité au peuple malien. La Côte d’Ivoire a honoré ses engagements. Par contre, les colonels au pouvoir au Mali n’ont pas été capables de payer les factures correspondantes à l’électricité déjà fournie par la Côte d’Ivoire. Le capitaine Ibrahim Traoré sait très bien que le Mali doit plusieurs milliards de frs CFA à la Côte d’Ivoire. Pourquoi, au nom de la solidarité panafricaniste des États de l’alliance du sahel (AES), Ibrahim Traoré ne paie pas la facture?
‘’C’est connu, pour être un grand homme il faut se chercher de grandes querelles. Alassane Ouattara, le président ivoirien démocratiquement élu a le dos large.’’
Pourquoi le bouillant capitaine ne demande pas des comptes à Assimi Goïta sur les 20 groupes électrogènes achetés clandestinement de gré à gré au Nigeria cramés en panne dès leurs mises en service ; tous en un seul jour ? Pourquoi la junte des colonels au Mali n’arrive pas à fournir les 60% d’énergie au tissu économique du Mali ? Ces juntes en treillis se trompent certainement d’adversaires. C’est connu, pour être un grand homme il faut se chercher de grandes querelles. Alassane Ouattara, le président ivoirien démocratiquement élu a le dos large.
Le mieux pour ces putschistes ? Au plus vite, cédez le pouvoir à des civils démocratiquement élus.
Les faits sont sacrés les commentaires sont libres.
Dr. Issa Sangaré Yeresso, Prix international de journalisme Université Aix Marseille 2.Chevalier de l’ordre de la Culture.’’
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