Abidjan, 1^er octobre 2025 (Crocinfos) – Le président confédéral des Établissements sanitaires communautaires (ESCOM), Ouattara Clément, a salué mercredi 1er octobre à Abidjan le rôle historique déterminant du chef de l’État, Alassane Ouattara, dans le développement du système de santé ivoirien, annonçant une grande cérémonie d’hommage prévue le 8 octobre prochain à Yopougon. Les organisateurs entendent placée cette journée d’hommage des Communauté

La rencontre, baptisée « Journée d’hommage communautaire – 1991-2025 : ADO, Champion de la Santé des Ivoiriens », réunira environ 2 000 participants à l’auditorium de la Maison des enseignants, dans la commune de Yopougon. Elle sera placée sous le haut patronage du Vice-président, Meyliet Tiémoko, du Premier ministre Robert Beugré Mambé, et sous les hauts parrainages des présidents des deux chambres du Parlement, Adama Bictogo et Kandia Kamissoko-Camara, marraine des ESCOM.

Les origines des ESCOM

Mis en agenda politique dès mai 1991 dans le cadre de la Coopération bilatérale Côte d’Ivoire-France, le Programme Santé Abidjan (PSA), financé par la France, qui verra naître les Établissements sanitaires à base communautaires de type PSA, a constitué une innovation sociale majeure et singulière dans la première réforme hospitalière du système sanitaire des années d’independence.

Leur principe fondateur repose sur la gestion directe par les populations à travers des associations locales d’usagers et de riverains.

«Les ESCOM ont aujourd’hui plus de 30 ans d’existence. Après trois décennies, nous voulons témoigner notre gratitude à S.E.M. Alassane OUATTRA, celui-là qui permis de faire des communautés, des acteurs à part entière de la production et de la gestion de leur outils de santé, pour les acquis sociaux engrangés tout au long de son engagement pour la nation et appeler à consolider ces réformes sanitaires fondé sur l’autonomie l’action sanitaire des Communauté. »

Ces structures sont des établissements privés à but non lucratif, qui ne bénéficient pas de budget de fonctionnement de l’État. Leur survie repose sur les recouvrements, les dons, l’appui de partenaires techniques et financiers ainsi que quelques subventions.

« En 1995, nous ne comptions que 11 ESCOM. Aujourd’hui, en 2025, nous sommes à 40 dans le seul district d’Abidjan, et d’ici peu, nous nous étendrons à l’intérieur du pays », a rappelé Ouattara Clément.

Les acquis majeurs sous Alassane Ouattara

Le président confédéral a dressé un bilan chronologique des acquis sanitaires des populations qui, selon lui, justifient pleinement l’hommage rendu au chef de l’État.

1. La création des ESCOM: La mise en place de ces établissements privés à but non lucratif par l’État est en soi un paradigme social révolutionnaire. Cette révolution sanitaire a permis d’installer une véritable action sanitaire proximité réussie. Situés à moins de cinq kilomètres des domiciles, ces centres offrent des prestations accessibles aux populations vulnérables.

2. La gratuité des soins : instaurée en avril 2011, au lendemain de la crise post-électorale. Pendant près d’un an, les pathologies de premier contact étaient intégralement prises en charge. Depuis février 2012, cette mesure s’est poursuivie de manière ciblée, notamment pour les femmes enceintes, les enfants de 0 à 5 ans, ainsi que les malades atteints de paludisme et de tuberculose.

3. La Couverture maladie universelle (CMU) : lancée pour étendre la protection sociale, elle compte aujourd’hui plus de 20 millions d’enrôlés. Ce dispositif garantit une prise en charge partielle ou totale des soins, selon que le patient vit en zone urbaine ou rurale. « Grâce à la CMU, même les parents restés au village peuvent espérer des soins de qualité », a souligné M. Ouattara.

4. L’appui accru de l’État : renforcement en personnel médical, dotations en matériel et opérations de réhabilitation des infrastructures, contribuant à améliorer la qualité des services offerts et à alléger les charges supportées par les familles.

Depuis mai 2025, un mécanisme transitoire permet aux citoyens enrôlés à la CMU mais n’ayant pas encore reçu leur carte définitive d’accéder aux soins grâce à leur récépissé. Les patients des zones rurales bénéficient d’une gratuité totale, tandis que ceux des zones urbaines ne s’acquittent que de 30 % du coût des prestations.

« Cette mesure a changé la vie de milliers de familles. Les accouchements sont gratuits, les enfants de moins de cinq ans sont soignés sans frais. C’est une avancée sociale majeure », a insisté le président confédéral.

Une reconnaissance populaire

Pour marquer ces acquis, les associations gestionnaires des ESCOM ont décidé à l’unanimité d’organiser une cérémonie d’hommage. Elle réunira les conseils d’administration, le personnel soignant, les associations communautaires ainsi que des représentants des bénéficiaires.

« Nous voulons dire merci au président de la République pour avoir mis la santé des populations au cœur de son action politique. La santé est le préalable à toute politique publique. Celui qui vous soigne vous donne le droit de vivre », a martelé Ouattara Clément.

La célébration du 8 octobre sera également l’occasion de réaffirmer l’importance d’une extension nationale du modèle ESCOM, afin que chaque citoyen ivoirien, où qu’il se trouve, dispose d’un centre de santé géré par et pour la communauté.

De hautes autorités attendues

Les organisateurs de la cérémonie d’hommage souhaitent la présence de hautes autorités. Ils solicitent le Haut Patronage de Son Excellence Meylet Tiémoko, Vice-président de la République, et le Patronage de M. Robert Beugré Mambé, Premier ministre. L’événement bénéficiera également des Hauts Parrainages de Son Excellence Adama Bictogo, président de l’Assemblée nationale et maire de Yopougon, ainsi que de Son Excellence Kandia Kamissoko-Camara, présidente du Sénat et maire d’Abobo. Il se déroulera en outre sous l’Égide de M. Pierre Dimba Ngou, ministre de la Santé, de l’Hygiène publique et de la Couverture maladie universelle, et sous les parrainages de M. Adama Kamara, ministre de l’Emploi et de la Protection sociale, et de M. Claude Paulin Danho, vice-gouverneur du District d’Abidjan et maire d’Attécoubé.

« Nous voulons dire merci au président de la République pour avoir mis la santé des populations au cœur de son action politique. La santé est le préalable à toute politique publique. Celui qui vous soigne vous donne le droit de vivre »

Les organisateurs estiment la participation à environ 2 000 personnes, issues des différentes associations, du personnel médical et des communautés locales.

Si les ESCOM se félicitent des progrès accomplis, ils n’en demeurent pas moins conscients des défis persistants. L’extension du réseau à l’intérieur du pays reste un enjeu majeur, tout comme la pérennisation des financements.

« Les populations attendent que ce modèle soit multiplié partout en Côte d’Ivoire. La proximité et la gestion communautaire sont la clé de son succès », a souligné Ouattara Clément, qui appelle les partenaires techniques et financiers à poursuivre leur appui.

Une vision portée par la communauté

Les ESCOM se veulent un maillon essentiel du système sanitaire, articulant les politiques publiques et l’initiative citoyenne. Leur gouvernance associative en fait des structures de proximité, enracinées dans les besoins réels des populations.

« Nous sommes nés d’une initiative communautaire et nous restons fidèles à ce principe. Nos structures appartiennent aux populations, elles en assurent la gestion et la survie », a rappelé le président confédéral.

La cérémonie d’hommage du 8 octobre 2025 à Yopougon se veut un moment de reconnaissance et de mobilisation. Au-delà du remerciement adressé au président de la République, elle ambitionne de tracer les perspectives d’une santé communautaire encore plus accessible et inclusive.

« Les ESCOM ont aujourd’hui plus de 30 ans d’existence. Après trois décennies, nous voulons témoigner notre gratitude pour les acquis sociaux engrangés et appeler à consolider ces réformes. La santé des Ivoiriens est notre bien commun », a conclu Ouattara Clément.

Kpan Charles