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C R O C I N F O S

[Retrait de la CEI] L’opposition ivoirienne en perte de stratégie avant la présidentielle de 2025

[Retrait de la CEI] L’opposition ivoirienne en perte de stratégie avant la présidentielle de 2025

Quelques tensions inutles autour de la CEI

Le retrait spectaculaire de la CEI par l’opposition ivoirienne apparaît comme un coup d’éclat sans issue. Un geste théâtral qui, juridiquement, selon Dr Issa Sangaré Yeressso n'entrave aucunement la tenue de l’élection présidentielle du 25 octobre 2025.

Abidjan, Côte d’Ivoire, le 18 avril 2025 (crocinfos.net)---Retrait de la C.E.I... Avant dernier épisode de la dernière comédie. Le rideau de la scène du théâtre politique ivoirien sera bientôt fermé.

L'avant dernière fuite en avant de l'opposition est le retrait de la Commission électorale indépendante (CEI). Pour quelle pression ? Sur qui ? Pour effrayer qui ?

Fort heureusement, nulle part dans les textes ou les lois électorales, le retrait de la C.E.I. n’entrave ni n’annule le processus ou le déroulement de l’élection présidentielle prévue le 25 octobre 2025.

À regarder objectivement de près, sans parti pris, cette décision du PPA-CI, PDCI-RDA et plus tard par suivisme de l'enveloppe volante le FPI n'est que pure comédie. Une comédie qui fait plutôt pleurer par déception, par pitié que rire :

J'avais dans un article récent dit que la Coalition pour l'alternance pacifique (CAP) de 15 partis politiques était une coquille vide sans le PPA-CI, le COJEP et le PDCI-RDA. Or Laurent Gbagbo par une décision unilatérale rejointe par celle du PDCI-RDA et celle de ce qui reste du FPI, vient de vider la CAP qui est obligée de changer de cape, de stratégie. D'autant plus que, en faisant la paix avec le président du COJEP, le woody de Mama récupère son bouillant, stratège fils politique Charles Blé Goudé. Qui a dit que l'ex-mari de Simone Ehivet, l'actuel époux de Nady Bamba n'était pas un boulanger politique ? Il vient sans effort de mélanger la Coalition pour l'alternance pacifique de Tidjane Thiam.

La CEI est politique parce que les partis politiques ivoiriens l'ont voulu ainsi ; à la place du ministère de l'Intérieur où Léon Konan Koffi Jules et Colonel Émile Constant Bombet ont fait la pluie et le beau temps avec des résultats scores soviétiques de 99 à 100% tous les partis politiques ont exigé une « une Commission électorale indépendante. » Du moins dite « Indépendante ». Car, elle n'est Indépendante que de nom. Jugez-en vous-même : les différents présidents de la République des partis qui ont dirigé la Côte d'Ivoire ont nommé le président de la Commission électorale indépendante .

Tous les partis politiques ont désigné, disons plutôt délégué leurs membres de confiance pour siéger à la Commission électorale indépendante. Certains de l'opposition occupent des postes de vice-présidents. Ces membres ont tous prêté serment et juré de siéger en toute Indépendance.

Il y a non seulement incohérences, mais il y a surtout vice de forme quand ces partis politiques gorgés d'excellents juristespar une simple lettre suspendent, mettent fin à des décrets qui sous-tendent des serments dûment prêtés.

J’espère, je suis même convaincu que l'opposition a suffisamment tiré leçons des conséquences des boycotts passés.

Pendant toute leur mandature, leurs représentants ont tous perçu des salaires approvisionnés par les impôts des contribuables, les électeurs ivoiriens. Les partis politiques doivent assumer leur choix d'avoir créé une Commission électorale politique qu'ils accusent de tous les maux.

Le plus ridicule c'est quand les dignitaires meneurs de cette contestation affirment sans gêne « on ne sait pas quoi et qui mettre à la place ; mais la Commission électorale indépendante doit disparaître... » Pis quand les mêmes disent « les ministères de l'intérieur qui organisaient les élections sont mieux que la CEI... »

Fort heureusement, nulle part dans les textes ou les lois électorales, le retrait de la C.E.I. n’entrave ni n’annule le processus ou le déroulement de l’élection présidentielle prévue le 25 octobre 2025.

J’espère, je suis même convaincu que l'opposition a suffisamment tiré leçons des conséquences des boycotts passés.

Les faits sont sacrés les commentaires sont libres.


 Dr Issa Sangaré Yeresso Prix international de journalisme Université Aix Marseille 2.Chevalier du mérite de la Culture.