Ouverture du contentieux électoral
Le débat sur la nationalité du président du PDCI-RDA, Tidjane Thiam, divise la scène politique, mais l’ouverture du contentieux électoral et la CEI face aux partis politiques marquent l’actualité d’une Côte d’Ivoire en pleine effervescence.
Abidjan, Côte d’Ivoire, 17 mars 2025 (crocinfos.net)---À Barthelemy Zouzoua Inabo: Le jeune président du vieux parti rythme la vie politique nationale, ton Camarade marque sa présence autrement. Ouverture du contentieux électoral, la CEI face aux partis politiques. Football, Paris et Barça, dans une autre gamme.
‘’Des journaux et des journalistes spécifiquement créés pour montrer et démontrer qu’il s’était prévalu d’une autre nationalité. « ADO, où est ton village ? » écrivaient certains. « On lui demande un simple petit papier », disaient d’autres.’’
Au milieu des années 90, ton Camarade occupait l’espace et les esprits politiques en Côte d'Ivoire. Des pages entières des journaux lui étaient consacrées. Des journaux et des journalistes spécifiquement créés pour montrer et démontrer qu’il s’était prévalu d’une autre nationalité. « ADO, où est ton village ? » écrivaient certains. « On lui demande un simple petit papier », disaient d’autres.
Pendant ce temps, il était président de son parti, patron « des petits commis du FMI », selon l’expression du Bouddha de Daoukro.
Les observateurs nationaux et internationaux ne comprenaient pas qu’une telle personnalité, mondialement connue et reconnue, soit ainsi brûlée sur la place publique pour des raisons politiciennes. Comme le disait un dirigeant sportif, ton Camarade a « dêmê-dêmê », utilisant à la fois les incohérences des politiciens locaux, l’angoisse et la déprime de ses partisans pour atteindre le sommet.
Inversion des rôles aujourd’hui, celui qui a subi toutes les déconstructions hier est aujourd’hui au pouvoir. Et le débat de la nationalité n’a pas réellement évolué. Le jeune président du vieux parti occupe les manchettes des journaux et les débats sur les réseaux sociaux tournent autour de sa nationalité. Il tente de complexer ses contempteurs et même de retourner l’opinion internationale en sa faveur en dénonçant un spectacle affligeant pour la Côte d’Ivoire.
Le débat est évidemment gênant pour ton Camarade. Tactiquement, il ne s’en mêle pas. Mais, il est comme le père fondateur : il dort les yeux ouverts.
Ce week-end, il a mené la bataille d’opinion sans mots. Que par sa présence sur le terrain. D’abord au domicile de celle qu’il appelle « Tantie Henriette », celle qui a porté le rassemblement des républicains vans au temps des braises. Les anciens jeunes du RDR rendaient hommage à la mère à l’occasion de ses 90 ans, le samedi 15 mars 2025. Ton Camarade et Gnian Gougouessi sont apparus à la cérémonie. Il était comme surpris par la ferveur de ses partisans.
Il a ensuite rendu visite à la veuve du père de la nation. Cette dame est dans les cœurs des Ivoiriens et des Ivoiriennes. Elle est très respectée. Ton Camarade a pris les points, comme disent les jeunes.
‘’Inversion des rôles aujourd’hui, celui qui a subi toutes les déconstructions hier est aujourd’hui au pouvoir. Et le débat de la nationalité n’a pas réellement évolué.’’
Ce n’est pas tout. Il a aussi rendu public les clichés avec celui que les observateurs considèrent comme son conseiller spirituel, le président du conseil supérieur des imams. La visite était plus que de courtoisie, avec « les lettres de créances » remises à ton Camarade par l'autorité religieuse.
Et si les deux hommes avaient abordé les questions politiques de l'heure ? Comme la CEI et les partis politiques vont-ils faire ce lundi ? Ouverture du contentieux électoral. Remise des listes électorales pour les corrections nécessaires. Les partis politiques de l'opposition seront-ils au rendez-vous ? On regarde.
La vie n'est pas que politique. Elle est aussi foot. Le PSG et le Barça ont rendu heureux leurs supporters. Très beaux matchs en effet et logique respectée. Les 1/4 finalistes de la Ligue des champions ont brillé et gagné. Le PSG a dominé Marseille (3-1), le Barca est sorti du piège de l'Atletico (4-2).
La chronique de Fernand Dédeh