1964 procédures traitées
À Abidjan, la journée citoyenne du PPEF a révélé un bilan impressionnant contre le blanchiment et le terrorisme, tandis que CAP-Côte d’Ivoire annonce sa participation à la présidentielle 2025, refusant la politique de la chaise vide.
Abidjan, 12 juillet 2025 (crocinfos.net)---À Barthelemy Zouzoua Inabo : « Excellent travail, encouragements et félicitations. Doit poursuivre les efforts », notes au bas de la copie du PPEF à l’issue de la présentation de sa thèse unique face au jury (société) ce vendredi 11 juillet à Abidjan. Politique, CAP Côte d’Ivoire ne boycottera pas la présidentielle 2025. Sénégal, le fauteuil présidentiel n’est pas un banc. Solidarité, un tout petit geste, gros effet.
« Ils sont jeunes, les magistrats du pôle pénal », s’étonne un assistant à la journée citoyenne du PPEF. L’idée de mieux faire connaître le pôle et expliquer ses missions a été une belle inspiration. « Venez nous voir, contactez-nous », dit un membre du bureau du procureur aux visiteurs. La présidente du pôle pénal, la femme d’acier, celle qui fait trembler les « nageurs en eaux troubles » de la République avec son équipe, gardait la mesure, mais avait le sourire aux lèvres. Loin de la salle d’audience, elle brise les codes. « Le PPEF est le fruit d’une bonne préparation et d’une conception », a dit un panéliste. En 2012, la Côte d’Ivoire a été évaluée par le GAFI (créé en 1989) et plusieurs insuffisances avaient été notées. « Il fallait créer un pôle judiciaire spécialisé pour réprimer le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme », a-t-il ajouté. Des magistrats (12) ont été profilés et formés à Genève et la loi du 11 mars a institué le pôle pénal.
Le bilan est déjà impressionnant : 1964 procédures traitées, 1174 clôturées, 819 jugées. Quatre-vingt-dix-sept immeubles bâtis saisis, des comptes saisis (15 milliards FCFA).
« Le but premier du pôle est la saisie des biens des criminels et d'assécher le circuit du financement et de l’enrichissement illicite ».
Plusieurs défis restent cependant à relever, notamment, la formation des magistrats et des enquêteurs, la formation de toute la chaîne pénale et la coopération internationale.
CAP-Côte d’Ivoire ne boycottera pas la présidentielle 2025
La société civile présente à la journée citoyenne a été invitée à accompagner efficacement le pôle :
« Nous avons besoin de renseignements, les OSC doivent mettre en place des mécanismes d’alerte et de vigilance citoyenne. »
Une phrase qui résume cette première journée citoyenne du PPEF: « Décomplexer les rapports avec les usagers de la justice. »
Un mot du marigot politique. CAP-Côte d’Ivoire ne boycottera pas la présidentielle 2025. Elle a décidé de prendre toute sa place dans le processus électoral.
« La CAP-CÔTE D'IVOIRE a décidé collectivement de s'engager dans le processus électoral et de participer au parrainage citoyen en cours ».
Elle ne renonce pas pour autant à ses revendications, mais refuse la politique de la chaise vide. Ces revendications concernaient entre autres, l’organisation d’un dialogue politique, la révision de la liste électorale en 2025, la dissolution de la CEI dans sa forme actuelle.
Si en Côte d’Ivoire, la tension baisse quelque peu sur le terrain politique, au Sénégal, la bonne humeur disparaît au sommet de l’État. Le premier ministre est dans un tunnel non éclairé. Il tire à l’aveuglette sur tout ce qui bouge. Et surtout, sur le président de la république et l’institution judiciaire. Les africains ou même les hommes politiques en général, parlent de Justice libre et indépendante tant que le glaive ne s’abat pas sur eux. Le Premier ministre veut provoquer le clash au sommet de l’État. Le fauteuil présidentiel n'est pas un banc!
Solidarité. Un petit geste qui vaut son pesant d'or. Le soutien du groupe Facebook "Fous de football" au coach Yeo Martial.
La chronique de Fernand Dédeh