Man (Côte d’Ivoire), 26 septembre 2025 (crocinfos.net) – La Brigade de recherche et d’intervention (BRI) de Man a mis fin, le 24 septembre, à la cavale d’un homme accusé d’avoir grièvement blessé sa compagne la veille, lors d’une violente dispute domestique.

Selon des sources policières concordantes, le drame s’est produit le 23 septembre dans une cour du centre-ville. Une altercation verbale entre E.D., un habitant de Man, et sa compagne M.S. a brusquement dégénéré. L’homme se serait saisi d’un pilon de cuisine, lourd ustensile en bois, avant d’en asséner un coup violent à la tête de la jeune femme. Touchée au crâne, celle-ci s’est effondrée, inconsciente, et demeure depuis dans un coma profond à l’hôpital régional de Man, où son pronostic vital reste engagé.

Après l’agression, E.D. a pris la fuite, abandonnant la victime à son sort. D’après l’enquête préliminaire, il envisageait de gagner la Guinée voisine pour échapper aux poursuites. L’alerte a immédiatement été donnée, entraînant la mobilisation de la Brigade de recherche et d’intervention de Man. Des témoins ont rapidement relayé des informations sur sa présence dans différents quartiers, permettant de resserrer l’étau.

Le 24 septembre, vers 13 h 47, les agents de la brigade ont localisé le suspect près de la station-service Shell du quartier Commerce, non loin d’une boulangerie. Il s’apprêtait, selon les policiers, à prendre un car à destination de Conakry. Pris en filature puis encerclé, il a été interpellé sans résistance et conduit dans les locaux de la police. Durant son audition, E.D. a reconnu les faits, déclarant avoir voulu « mettre fin à la vie » de sa compagne, toujours selon la source policière.

À l’hôpital, M.S. demeure dans un état critique. Son entourage vit dans l’angoisse, espérant un réveil que les médecins ne peuvent garantir. Les enquêteurs ont ouvert une procédure pour tentative d’homicide volontaire. Le parquet de Man doit déterminer les chefs d’accusation définitifs qui pourraient inclure des violences conjugales aggravées.

Ce drame relance le débat sur la persistance des violences intrafamiliales en Côte d’Ivoire. Les organisations de défense des droits des femmes rappellent que ces actes ne sont jamais de simples « querelles » et qu’ils entraînent trop souvent des blessures irréversibles ou la mort. Elles appellent les victimes à dénoncer les menaces et à solliciter l’aide des structures de protection existantes.

Les autorités locales, pour leur part, exhortent la population à signaler toute situation de violence domestique afin d’éviter que de tels faits ne se reproduisent. « La lutte contre les violences basées sur le genre est une priorité nationale. Les victimes doivent être protégées et les auteurs poursuivis », a indiqué un responsable du ministère de la Justice, réaffirmant la tolérance zéro du gouvernement.

Placée sous mandat de dépôt, la garde à vue de l’agresseur a été prolongée en attendant sa présentation devant un juge d’instruction. Il encourt une lourde peine de réclusion si les faits de tentative de meurtre sont retenus.

Ce nouvel épisode de violence rappelle la nécessité d’une vigilance collective. Les associations locales insistent : la dignité et la sécurité des femmes doivent être défendues sans compromis, et chaque signalement peut sauver une vie.

Bienvenue R.K. source Police Secours