La photo de famille
L’Alliance des Mutuelles Sociales de Côte d’Ivoire (AMS-CI) a organisé, ce mardi 29 avril 2025, à l’hôtel Palm Club de Cocody à Abidjan, une session de formation axée sur la réforme hospitalière de 2019 et sur le nouveau Fonds national de garantie des mutuelles sociales (FOMUS-CI), afin de renforcer la performance et la résilience du secteur mutualiste ivoirien.
Abidjan, le 29 avril 2025 (crocinfos.net) — Dans un contexte de réforme structurelle du système de santé en Côte d’Ivoire, l’Alliance des Mutuelles Sociales de Côte d’Ivoire (AMS-CI) a tenu, ce mardi 29 avril 2025, une session de formation stratégique à l’intention de ses membres au Palm Club Hôtel à Cocody. L’objectif : renforcer les capacités des mutuelles sociales face aux nouvelles exigences légales et sanitaires du pays.
Deux thématiques majeures ont structuré cette journée : la réforme hospitalière initiée depuis 2019, et le lancement du Fonds National de Garantie des Mutuelles Sociales (FOMUS-CI). Deux sujets clés exposés par des personnalités de premier plan du secteur santé et mutualité.
Ouvrant la session au nom de la présidente du Conseil d’administration de l’AMS-CI, Mme Clarisse Slaha Kayo Mahi, la commissaire divisionnaire-major Coulibaly épouse Koffi Aminata, directrice générale du Fonds de Prévoyance de la Police Nationale (FPPN), a salué la forte mobilisation des mutualistes et a exprimé la gratitude de l’AMS-CI aux institutions partenaires.
Elle a rappelé que cette formation s’inscrit dans la dynamique de conformité aux textes communautaires et d’amélioration continue de la gestion des mutuelles sociales en Côte d’Ivoire. « Le FOMUS-CI vient compléter le dispositif de régulation et incarne la volonté de structurer durablement notre secteur », a-t-elle souligné.
Une réforme hospitalière aux enjeux structurels
Premier intervenant de la session, le Dr Franck N’djomon, directeur de la réforme hospitalière au ministère de la Santé, a levé le voile sur les tenants et aboutissants de la réorganisation hospitalière entreprise il y a six ans. Selon lui, loin d’être une privatisation du secteur public, cette réforme vise à améliorer durablement l’offre de soins, à travers une meilleure gouvernance des établissements de santé et un recentrage sur la qualité du service aux patients.
Il a toutefois insisté sur la responsabilité des différents acteurs dans l’appropriation des nouveaux mécanismes de gestion : « Pour que la réforme porte ses fruits, chaque acteur doit accepter les changements nécessaires et jouer pleinement son rôle. » Un appel à l’engagement qui s’adresse aussi bien aux professionnels de santé qu’aux mutuelles, partenaires clés de la couverture maladie universelle.
Le FOMUS-CI, une réponse réglementaire et solidaire
Le second thème a été développé par M. Jean-Philippe Assamoa, directeur du Suivi et contrôle à l’Agence ivoirienne de régulation de la mutualité sociale (AIRMS). Il a présenté les missions et les mécanismes de fonctionnement du Fonds national de garantie des mutuelles sociales de Côte d’Ivoire (FOMUS-CI), récemment institué par ordonnance en décembre 2024.
Ce fonds, qui répond aux exigences communautaires de l’UEMOA, vise à sécuriser les prestations des mutuelles sociales et à renforcer leur viabilité dans un environnement de plus en plus contraint. Pour M. Assamoa, « l’adhésion des mutuelles au FOMUS-CI est une opportunité pour garantir la protection des adhérents et consolider les bases financières des mutuelles. »
Des participants conquis par la démarche
Les retours des participants illustrent l’intérêt et la pertinence de cette initiative. Placide Tiégbaou, représentant de l’Assurance Mutuelle des Agents du Trésor Public (AMAT-CI), s’est dit « satisfait des outils fournis pour améliorer la prise en charge des adhérents et consolider les relations avec les partenaires de l’État. »
Théodore Gnagna Zadi, Président de la Mutuelle Autonome des Enseignants de Côte d’Ivoire (MAECI), a salué une « réforme révolutionnaire qui facilitera l’accès aux soins à moindre coût dans les hôpitaux publics » et un fonds de garantie qu’il juge « indispensable » pour la survie des mutuelles.
Pour le Commissaire divisionnaire major Coulibaly épouse Koffi Aminata, cette première session a levé de nombreuses zones d’ombre sur des dispositifs encore peu connus. « Il était crucial de comprendre ces instruments pour en mesurer la portée et ajuster nos stratégies de gestion », a-t-elle déclaré.
Une alliance proactive au service de ses membres
En rassemblant des experts institutionnels et les représentants de ses 16 mutuelles membres, dont le FPM, la CNPS, le FPPN ou encore la CIE-SODECI, l’AMS-CI confirme son rôle central dans le développement et la modernisation du mutualisme social en Côte d’Ivoire.
Une alliance engagée pour la professionnalisation du secteur
À travers cette initiative, l’AMS-CI confirme son rôle de faîtière proactive, soucieuse d’informer, de former et d’outiller les mutuelles face aux mutations du secteur sanitaire. La session du 29 avril s’est achevée sur une note d’optimisme et un appel à l’unité des mutualistes pour relever les défis futurs.
Médard KOFFI