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C R O C I N F O S

[Denis Kah Zion en première ligne] L’Appel des Montagnes du PDCI-RDA pour réhabiliter Tidjane Thiam et sauver la démocratie

[Denis Kah Zion en première ligne] L’Appel des Montagnes du PDCI-RDA pour réhabiliter Tidjane Thiam et sauver la démocratie

''Ce qui se joue ici dépasse la personne de Thiam. C’est notre avenir démocratique que l’on piétine'', Denis K. Zion.

À Man, Denis Kah Zion, vice-président du PDCI-RDA, a conduit une mobilisation massive pour exiger la réinscription de Tidjane Thiam, dénonçant une exclusion électorale injuste et une dérive antidémocratique préoccupante.

Man, 21 juin 2025 (crocinfos.net)---La ville de Man, cœur battant du District des Montagnes, a vibré ce 21 juin 2025 sous les accents de colère, de dignité et d’espoir. À la tête d’un vaste rassemblement de militants du PDCI-RDA venus de tous les horizons, Denis Kah Zion, vice-président du parti et Haut Représentant du président Thiam dans l’ouest montagneux, a porté avec force une voix de résistance : celle d’un peuple qui refuse l’exclusion arbitraire et l’assassinat programmé de la démocratie.

La décision rendue le 22 avril par le tribunal de première instance d’Abidjan-Plateau, puis entérinée par l’affichage de la liste électorale le 4 juin, a exclu de manière controversée le président du PDCI-RDA, Cheick Tidjane Thiam, du processus électoral. Un acte dénoncé avec vigueur par les militants et cadres du parti, qui y voient une manœuvre politicienne grossière, camouflée sous des atours judiciaires.

« Une faute politique grave », dénonce Denis Kah Zion

Une mobilisation exceptionnelle.

Dans un discours empreint de gravité, Denis Kah Zion n’a pas mâché ses mots :

« Nous assistons à un apartheid politique, à une discrimination rampante, aux relents dangereux pour la paix et la cohésion. Ce qui se joue ici dépasse la personne de Thiam. C’est notre avenir démocratique que l’on piétine. »

Pour le vice-président du PDCI-RDA, l’exclusion de Tidjane Thiam revient à insulter la mémoire de Félix Houphouët-Boigny, dont il est l’un des héritiers directs. « Radier Thiam, c’est renier Houphouët », a-t-il martelé devant une foule en liesse, scandant les slogans de ralliement du parti : « Trop, c’est trop ! Les Ivoiriens ne sont pas idiots ! »


Un appel élargi à toute l’opposition démocratique

La motion de protestation déposée à la préfecture de région ne concerne pas uniquement Tidjane Thiam. Elle exige également la réinscription immédiate des autres figures emblématiques de l’opposition radiées : Laurent Gbagbo (PPA-CI), Guillaume Soro (GPS), Charles Blé Goudé (Cojep) et Noël Akossi Bendjo. Le PDCI-RDA, par la voix de Denis Kah Zion, réclame en outre :

-l’audit et la révision de la liste électorale ;
-une refonte profonde de la Commission Électorale Indépendante (CEI) ;
-des garanties d’une élection libre, inclusive et transparente.


L’appel des Montagnes : un cri pour la justice

La mobilisation, qualifiée d’historique, a débuté au quartier Domoraud, à la résidence du ministre Bleu Laîné, avant de converger vers la préfecture. Plus de deux mille militants, rejoints par des membres des partis alliés de la CAP-CI, ont marché dans la discipline et la détermination, portés par l’Appel des Montagnes, véritable manifeste pour une Côte d’Ivoire réconciliée avec elle-même.

Dans son intervention, Denis Kah Zion a rappelé l’attachement indéfectible de l’Ouest au PDCI-RDA et à son président Thiam, saluant l’alliance stratégique nouée avec le PPA-CI de Laurent Gbagbo :

« Ce front commun de l’opposition est une réponse de survie face à un régime qui veut étouffer la pluralité politique. Ce que nous demandons n’est pas une faveur : c’est une exigence de justice, un devoir de transparence. »


Un engagement solennel pour l’avenir

Faisant écho aux valeurs fondatrices d’Houphouët-Boigny et de Bédié, Kah Zion a exhorté la base à poursuivre la mobilisation pacifique :

« Nous devons mener cette autre lutte libératrice avec les armes de la démocratie. Nous ne laisserons pas à nos enfants une Côte d’Ivoire défigurée, fracturée par l’injustice et le mépris du droit. »

La journée du 21 juin entre ainsi dans l’histoire politique nationale comme le cri de Man, l’Appel des Montagnes, lancé par un peuple debout, derrière un homme et un idéal. La résistance est en marche. Elle a un nom : justice. Elle a un visage : celui d’un peuple en éveil.


Athanase Kangah