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Soupçonnés d'avoir facilité l'occupation illégale de parcelles appartenant au Fonds de Prévoyance Militaire (FPM), plusieurs individus ont été entendus par la gendarmerie. Certains ont fait des aveux, révélant les rouages d'un système frauduleux.
L'affaire de l'occupation illégale de parcelles à Akoupé-Zeudji prend une tournure judiciaire. Sur instruction du Procureur de la République, la brigade de recherches de la Gendarmerie a convoqué plusieurs individus soupçonnés d'être les instigateurs d'un vaste système d'occupation illicite.
En effet, selon nos sources, en vue de la manifestation de la vérité, les responsables de ces squatters auraient été soumis à des interrogations précises sur la légalité de leur installation.
Lesquelles préoccupations des fins limiers commis à cette enquête, se résumeraient entre autres à ces interrogations : Avez-vous une autorisation d’aménagement du site des 541 ? Avez - vous un arrêté d’approbation du plan de lotissement ? Avez-vous un ACD avant de vous installer sur le site ? Avez-vous un permis de construire avant de construire ? ou encore avez-vous un acte notarié d’achat de vos sites ?
A en croire ces mêmes sources, les enquêteurs n’auraient pas eu de réponses à leurs préoccupations.
Toutefois, dès le début de l'enquête, plusieurs suspects ont fait des aveux accablants en reconnaissant notamment ne pas détenir d'Arrêté de Concession Définitive (ACD). Ils ont expliqué avoir tenté d'en obtenir avant de découvrir que le terrain appartenait déjà au FPM. Cette situation met en lumière l'organisation d'une occupation illégale par ces individus, certains acquéreurs s'étant endettés lourdement pour y construire.
Parmi les révélations marquantes, le rôle d'une société nommée « Terre Ivoire » a été mis en avant. Elle serait à l'origine du lotissement frauduleux réalisé sur le terrain déjà couvert par un ACD du FPM, exposant ainsi ses clients à de lourdes conséquences judiciaires.
Face à cette situation, l'État ivoirien réaffirme sa volonté de faire respecter les titres fonciers légalement acquis et de lutter contre l'anarchie foncière.
Ce litige s'inscrit dans le cadre d'un projet de lotissement de 910 hectares, destiné à favoriser l'urbanisation et attirer les investisseurs. Il met à jour les failles du système foncier ivoirien, souvent tiraillé entre droits coutumiers mal encadrés et pratiques informelles.
L'enquête en cours s'appuie sur les dispositions du Code foncier et du Code pénal, qui prévoient des sanctions sévères contre l'occupation illégale des terres. La gestion du foncier dans les zones en plein essor, comme Akoupé-Zeudji, nécessite une vigilance accrue. Les autorités administratives et judiciaires sont attendues pour rétablir l'ordre et garantir la crédibilité des projets d'urbanisation en Côte d'Ivoire.
Y. KOBO