Marie Laure N'Goran sera face...
À la veille du 12e Congrès électif de l'UNJCI, l’union et la cohésion sont mises à l’épreuve. Marie Laure N'Goran, candidate féminine, affronte un bureau sortant divisé, promettant des enjeux décisifs pour l'avenir.
À l'aube du 12e Congrès électif de l'Union Nationale des Journalistes de Côte d'Ivoire (UNJCI), l'atmosphère est électrisée par les enjeux de cette élection. Une élection qui pourrait marquer un tournant historique, en ce sens qu’elle pourrait voir une femme prendre les rênes de l’organisation, si la candidature de Marie Laure N'Goran, journaliste et présentatrice de télévision sur la première chaîne ivoirienne, venait à être couronnée de succès. Son parcours, sa passion pour la profession et son engagement envers la profession de journaliste sont indéniables. Les tensions au sein du bureau sortant de l'UNJCI lui ouvre les mains vers une victoire certaine.
Marie Laure N'Goran, qui a exercé la fonction de chargée du prix Ebony durant le premier mandat de Jean-Claude Coulibaly (2019-2022), devra faire face à un bureau sortant fracturé. En effet, la question de la candidature unique, qui a toujours été un principe fondamental pour assurer la cohésion au sein de l’UNJCI, reste un point de friction. Franck Ettien, vice-président, et Dinguy Dingui, conseiller, tous deux membres du bureau sortant, se trouvent au cœur d'une division qui va donner sûrement naissance à des clans si ce n’est déjà fait.
Le manque d'accord sur une candidature consensuelle montre les tensions qui existent au sein du bureau sortant de Jean-Claude Coulibaly. Ce phénomène n'est pas sans rappeler les moments précédents les élections au sein de l'UNJCI, où des discordes ont toujours émaillé le processus électoral. Pourtant, dans ce contexte particulier, les aînés de la profession, tels que Bamba Alex Souleymane (BAS), Yao Noël (Y.N.) et Issa Sangaré Yeresso (I.SY.), ont toujours prôné l'entente et l'union pour assurer une gestion saine et cohérente de l'organisation. Ces figures emblématiques ont constamment souligné l'importance de préserver la cohésion et l'unité dans la quête de la reconnaissance de la profession et de la professionnalisation des journalistes en Côte d'Ivoire.
... à Dingui Dingui et...
Dans cette dynamique de division, peut-être Marie Laure N'Goran saura-t-elle profiter de l'occasion pour se positionner comme une alternative rassembleuse et fédératrice. Son entourage, notamment les femmes de la profession, croit fermement qu'il est temps de voir une femme prendre la tête de l’UNJCI. Elles croient, comme des diamants, à la solidité de cette candidature et à la vision qu'elle pourrait porter pour une union retrouvée.
Le discours de Dangui Dingui
Dans un contexte déjà chargé d'incertitudes, l'un des candidats à la présidence, Dingui Dingui, a décidé de se lancer dans la bataille électorale. Dans sa déclaration de candidature, il a souligné l'importance de l'unité, de la solidarité et de la fraternité pour le bon fonctionnement de l'UNJCI. Cependant, son discours témoigne aussi de son désaveu face à certaines pratiques internes, notamment l'absence de transparence dans la désignation du candidat du bureau sortant.
Dans ce contexte particulier, les aînés de la profession, tels que Bamba Alex Souleymane (BAS), Yao Noël (Y.N.) et Issa Sangaré Yeresso (I.SY.), ont toujours prôné l'entente et l'union pour assurer une gestion saine et cohérente de l'organisation.
Dingui, dans son discours du 24 novembre 2025, a exprimé sa déception face à la gestion des élections internes, dénonçant un manque d'équité et des irrégularités qui ont entaché le processus de désignation du candidat du Conseil Exécutif sortant. Ce constat l'a conduit à prendre la décision de se présenter lui-même à la présidence de l'UNJCI, dans l’espoir d’instaurer une gestion plus transparente et inclusive. Il appelle ainsi tous les journalistes partageant sa vision de solidarité, d'unité et d'engagement à se joindre à lui pour construire un avenir harmonieux pour l'organisation.
Dingui met en avant son engagement à restaurer la confiance et la cohésion au sein de l’UNJCI. Il invite ses confrères et consœurs à se concentrer sur les véritables défis de la profession, à savoir la défense des droits des journalistes, l'amélioration des conditions de travail, et la mise en place d’une organisation plus inclusive et réceptive aux préoccupations de ses membres.
Une élection cruciale pour l’avenir de l’UNJCI
...Franck Ettien, deux candidats du bureau sortant.
À l’approche du congrès, il est clair que l’UNJCI fait face à un moment clé de son histoire. L’unité interne, qui a toujours été un pilier fondamental de l’organisation, semble fragilisée par des divisions internes. Toutefois, ce moment pourrait également être une opportunité pour les journalistes de toute la Côte d'Ivoire de se retrouver autour de valeurs communes telles que la solidarité, la justice et la fraternité. L’élection à venir pourrait bien marquer un tournant décisif, que ce soit sous la houlette d'une femme pionnière ou dans le cadre d’une réconciliation plus large entre les différentes factions.
Les défis sont nombreux, mais la volonté d’aller de l’avant et de servir la profession avec rigueur et transparence reste le moteur fondamental de cette élection. Marie Laure N'Goran, avec le soutien de ses partisans, pourrait incarner cette union retrouvée. Quant à Dingui Dingui, son appel à l’unité et à la réconciliation résonne comme une invitation à la réflexion et à l'engagement collectif. Franck Ettien reste muet sur le sujet et observe le Conseil Exécutif sortant, surtout le président sortant. L'UNJCI doit choisir entre redonner à l’organisation la force de ses valeurs fondatrices : l'unité, la solidarité et la défense des droits des journalistes.
En somme, cette élection ne sera pas seulement une question de personnalités ou de rapports de forces internes. Il s'agit aussi d’un choix de direction pour l'avenir de la profession journalistique en Côte d'Ivoire. Le résultat de ce congrès influencera le visage de l'UNJCI pour les années à venir. C'est à la fois un défi et une opportunité pour l'ensemble de la profession.
Sériba Koné