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C R O C I N F O S

[Le report des législatives] Une nécessité pour une meilleure participation

[Le report des législatives] Une nécessité pour une meilleure participation

À titre d'illustration

La date du scrutin législatif du 27 décembre en Côte d'Ivoire est mal choisie, en raison des fêtes et des déplacements massifs. Un léger report serait souhaitable pour garantir une plus grande participation et assurer la légitimité du vote.

Ecrit par Adou Évariste, analyste politique


Le mois de décembre est traditionnellement perçu comme un mois festif par la population. Entre la célébration de Noël, considérée comme la fête des enfants, et le 1er janvier, symbole du passage à une nouvelle année, cette période est marquée à la fois par la joie, les retrouvailles et d’importantes dépenses.

Deux fêtes majeures se succèdent, entraînant une forte pression financière et une grande mobilité des populations, nombreuses à se déplacer pour célébrer auprès de leurs proches.

Dans ce contexte, le choix du samedi 27 décembre comme date du scrutin législatif semble peu opportun.

Il serait souhaitable que le gouvernement envisage un léger report du vote afin de favoriser une participation plus importante des électeurs. En effet, l’élection des députés est cruciale pour la vie publique par leurs décisions et leurs lois, les législateurs influencent directement le quotidien des citoyens.

Il serait donc regrettable que certains électeurs soient privés de la possibilité d’exprimer librement leur choix.

Un faible taux de participation risquerait d’affecter la crédibilité du scrutin et, par conséquent, celle des futurs élus.

 Pour garantir la vitalité démocratique de notre pays, il est essentiel que toutes les formations politiques puissent participer pleinement au processus électoral.

En 2001, sous la gouvernance du Président Laurent Gbagbo, le RDR d’Alassane Ouattara avait pris part aux élections locales, remportant plusieurs localités emblématiques. Cette participation avait renforcé la légitimité du parti sur la scène politique nationale et internationale, en dépit des tensions existantes.

 Cet exemple illustre l’importance du dialogue et de l’inclusion dans la vie politique ivoirienne.

L’exclusion, qu’elle soit celle d’un parti ou d’un leader politique, engendre toujours des frustrations et des risques de déstabilisation. Pour préserver la stabilité et le bien-être de la population, il est donc impératif de privilégier la concertation et le dialogue. Comme le rappelait le père de la Côte d’Ivoire moderne, Félix Houphouët-Boigny : « Le dialogue est l’arme des forts et non des faibles ; il est plus facile de faire la guerre que de faire la paix. »

L’actuel Président de la République, en tant qu’houphouëtiste, se doit d’incarner cet esprit de paix et de compromis afin de maintenir un climat politique apaisé, condition essentielle au développement et au rayonnement de la Côte d’Ivoire.

Notre pays a traversé de nombreuses crises politiques.

 Il est temps de bâtir un environnement démocratique durable, fondé sur la réconciliation nationale et la participation de tous les acteurs politiques.

Les figures emblématiques que sont Alassane Ouattara et Laurent Gbagbo, aux côtés des autres leaders, ont la responsabilité historique d’offrir à la population la paix, le vivre-ensemble et une démocratie véritable.

Organiser un scrutin législatif transparent, inclusif et crédible permettra de refléter fidèlement la volonté du peuple et d’inscrire leurs noms dans la mémoire collective, à l’instar de grands hommes tels que Nelson Mandela et Félix Houphouët-Boigny etc.