Namizata Sangaré, la présidente du CNDH
Le Conseil National des Droits de l'Homme (CNDH) est monté au créneau face à la crise qui secoue le secteur Éducation-Formation, ce jour.
Abidjan, 4 avril 2025 (crocinfos.net)---Dans une déclaration officielle, Namizata Sangaré, la présidente de l'institution de protection des droits de l'Homme a exprimé ses préoccupations et appelé à un dialogue apaisé entre les parties en conflit.
Tout a commencé par le préavis de grève déposé le 21 mars 2025 par l'Intersyndicale du ministère de l'Éducation nationale et de l'alphabétisation ainsi que celle du ministère de l'Enseignement technique, de la Formation professionnelle et de l'Apprentissage (Intersyndicales MENA/METFPA). Ce préavis réclame notamment une prime d'incitation pour les fonctionnaires du secteur et le respect des libertés syndicales.
Dès réception du document le 23 mars, le CNDH s'est autosaisi du dossier afin d'assurer la préservation des libertés syndicales tout en garantissant le droit à l'éducation des élèves. Des rencontres ont alors été organisées avec les acteurs de la crise, notamment les responsables syndicaux et les autorités gouvernementales.
Le 1er avril, une séance de discussion s'est tenue au siège du CNDH avec les représentants des Intersyndicales afin de favoriser une levée du mot d'ordre de grève. Le lendemain, le Conseil a été reçu par Madame le ministre d'État, ministre de la Fonction publique et de la Modernisation de l'administration, qui a déploré une rupture unilatérale du dialogue par les syndicats après leur rencontre du 28 mars. Elle a toutefois réaffirmé sa volonté de poursuivre les négociations.
Le Conseil assure rester mobilisé pour dénouer la crise et poursuivra ses échanges avec les différentes parties impliquées.
Dans la soirée du 2 avril, le CNDH a rencontré à nouveau les syndicats et les a exhortés à suspendre leur mouvement en vue d'une reprise rapide du dialogue avec le gouvernement. Malgré ces efforts, la grève s'est poursuivie, provoquant la fermeture de plusieurs établissements scolaires le 3 avril.
Face à cette impasse, le CNDH rappelle que la liberté syndicale doit s'exercer dans le respect du droit à l'éducation. Il invite les syndicats et les acteurs sociaux à privilégier le dialogue social instauré par le gouvernement depuis 2018 pour une issue concertée et bénéfique à tous.
Le Conseil assure rester mobilisé pour dénouer la crise et poursuivra ses échanges avec les différentes parties impliquées.
Athanase Kangah