La plainte de Tiémoko Assalé
Le député Assalé Tiémoko Antoine dénonce le classement sans suite de sa plainte contre Komé Bakary, qu’il accuse de falsifications graves, distinctes de celles déjà signalées par la famille Mambo auprès du parquet de Bingerville.
Abidjan, le 30 avril 2025 (crocinfos.net)---À la suite du communiqué du 29 avril 2025 signé par Mme E. Josiane Adrah, procureure de la République près le Tribunal de première instance de Bingerville, le député Assalé Tiémoko Antoine a tenu à apporter des précisions de fond sur sa plainte contre Monsieur Komé Bakary.
Les 19 et 20 mars 2025, deux membres de la famille Mambo, Messieurs Gérard et Yapi Mambo, ont déposé plainte pour faux et usage de faux contre le nommé Komé Bakary, au motif d’un accaparement de terres à l’aide d’un document contesté. Ces plaintes ont été transmises au 40ᵉ arrondissement de police pour enquête. Le 4 avril, une information judiciaire a été ouverte au premier cabinet d’instruction.
L’élu conteste cette décision. Il précise que sa plainte porte sur des faits distincts, plus graves encore selon lui : usage frauduleux des sceaux de la République, tromperie envers l’administration publique, et présomption de fraude sur la nationalité ivoirienne.
Le 25 mars 2025, Assalé Tiémoko Antoine a lui aussi saisi le même parquet, accusant également Komé Bakary de faits de faux. Toutefois, sa plainte a été classée sans suite, car jugée redondante avec les précédentes.
La plainte de la famille Mambo
L’élu conteste cette décision. Il précise que sa plainte porte sur des faits distincts, plus graves encore selon lui : usage frauduleux des sceaux de la République, tromperie envers l’administration publique, et présomption de fraude sur la nationalité ivoirienne.
Il met en cause l’irrégularité présumée de l’état civil de Komé Bakary, qui détiendrait deux actes de naissance différents dans deux pays distincts, ainsi que deux pièces d’identité émanant de la Côte d’Ivoire et du Mali. De plus, Komé aurait mené des actions en justice avec des documents maliens, malgré une carte d’identité ivoirienne obtenue dès 2009.
Assalé Tiémoko interroge : comment Komé Bakary a-t-il pu acquérir la nationalité ivoirienne sans décret de naturalisation, contrairement à son propre frère naturalisé officiellement ? Comment a-t-il pu s’inscrire sur la liste électorale avec une double nationalité en contradiction avec le Code électoral ?
Le député annonce son intention de former un recours dès son retour en Côte d’Ivoire (il est en Chine) afin, dit-il, que Komé Bakary « explique au peuple au nom de qui la justice est rendue ».
Sériba Koné