L’exploitation minière est un secteur stratégique pour la Côte d’Ivoire. Elle participe activement à la création d’emplois, à la croissance économique et à l’attrait des investissements étrangers. Cependant, malgré ses bénéfices considérables, ce secteur fait face à des défis majeurs, notamment l’orpaillage clandestin, qui échappe à tout contrôle de l’État. Mais qui a des conséquences environnementales : Destruction des forêts, dégradation des sols, Pollution des eaux par des produits comme le mercure et le cyanure,

Menaces sur la biodiversité et la santé des populations, déséquilibres des écosystèmes locaux. Il faut compter également des Conséquences sociales, entre autres, conflits entre entreprises minières et communautés locales, problèmes liés aux droits fonciers, au partage des bénéfices et aux conditions de travail précarité et danger dans les mines artisanales risques pour la santé, sécurité, et montée de la violence.

Face à ce constat, l’ONG "Agir pour l’Environnement dans les Industries Extractives" (AEIE), fondée par M. Boussoukouakou Raymond a décidé de mettre en place le Forum Africain de l'Environnement dans les Industries Extractives (FAFEIX). La première édition tenue du 18 au 20 février 2025,

a eu pour vocation de poser les bases d'une gouvernance environnementale responsable et concertée dans les secteurs extractifs africains, en favorisant une synergieentre tous les acteurs concernés. Ainsi, pendant trois jours de réflexions intenses, le FAFEIX a réuni experts, pouvoirs publics et privés, société civile, partenaires au développement, acteurs, communautés locales, au tour du thème : "Réhabilitation des sites miniers en Afrique". 

Ce mercredi 8 juillet, les organisateurs ont choisi de partager les conclusions. Au cours d'une conférence de restitution, Bohoussou Kouakou, en sa qualité de Président de l’ONG Agir pour l’Environnement dans les Industries Extractives et Commissaire Général du FAFEIX, a dévoilé les actes des travaux dudit forum. "On a pu examiner en profondeur les jeux majeurs liés à la gestion de l'Environnement dans les Industries Extractives, qu’il s'agisse de la prévention et de la réduction des impacts environnementaux, de la transparence dans la gestion des ressources naturelles, de l'inclusion des communautés affectées ou encre de l'intégration de l'enjeu climatique dans les politiques minières et pétrolières."

Dans une présentation de M. Diby Nguessan Lucien, Responsable du Comité scientifique, les principaux résultats des actes du FAFEIX 2025, prennent en compte, le partage d’expériences, les technologies innovantes, la valorisation économique, les stratégies de financements et la formation. Les recommandations qui s'en sont suivies retiennent les outils standardisés, les mécanismes innovants, les cadres légaux, et les engagements communautaires.

Pour bien faire, le FAFEIX n'a pas manqué de prévoir un plan d'actions et les prochaines étapes.

En remettant les actes au Ministère des Mines, du pétrole et de l'énergie représenté par Dr. Ouattara Balary. Directeur de l'Environnement minier et de la réglementation, ainsi qu'aux différents auteurs et partenaires concernés, on retient l'engagement du Commissaire Général du FAFEIX : « Je prends ici, l'engagement de poursuivre la mise en œuvre des recommandations issues du Forum, en œuvrant pour le renforcement des capacités des acteurs locaux", promet M. Bousou Kouakou Raymond. Un acte fort et une belle initiative que l'ancien Président de l'union Nationale des Journalistes de Côte d’Ivoire, M.Honorat De Yedagn, a salué avec respect. Très ému de voir de jeunes Ivoiriens prendre de telles initiatives pour sauver des vies, le journaliste a dit toutes ses sincères félicitations aux porteurs de l'ONG AEIE, promoteurs du Forum.

Côté Ministère des Mines, du pétrole et de l'Energie, la satisfaction est grande. Il revient maintenant à ce département gouvernent compte traduire ces actes issus du 1er FAFEIX.

À cette préoccupation, Dr. Ouattara Bakary, Directeur de l’environnement minier et de la réglementation, Ministère des Mines, répond. " Nous venons de recevoir les différents actes. Il va falloir les traduire maintenant en différentes actions le plus rapidement possible. Nous allons avoir des réunions de consultation avec l’ONG AEIE, à l’effet de pouvoir faire des comparaisons entre ce que nous avons déjà et puis les nouveaux acquis, pour que nous puissions donner une nouvelle orientation à ce flot-là de lutte contre l’orpaillage illégal et puis la réimplantation des sites." Aller devant les données saisies par courrier.

Il faut y aller plus rapidement. "Parce que, la difficulté, c’est qu'à un moment donné, on peut se retrouver avec la menace de sécurité alimentaire, de pollution des eaux, des sols, de tout l'écosystème. Et ça, ce n'est pas bon", conclut Dr. Bakary.

Le prochain Forum pour l'Environnement dans les Industries Extractives (FAFEIX) se tiendra en 2027. Avec possibilité de se tenir dans un pays du continent africain. Car le problème de l'orpaillage illégal, "C’est une question préoccupante, et cette question n’est non seulement pour la Côte d’Ivoire, mais c’est un problème pour toute l’Afrique. Et pour cela, c’est nous, en tant que jeunes, en tant que chercheurs, en tant que jeunes engagés, qui devons vraiment amener nos différents gouvernants à s’impliquer sur la réalité qui existe dans nos différentes communautés.

Et notre souhait, c’est que nos différents gouvernants de différentes institutions puissent vraiment s’impliquer davantage afin que nous puissions vraiment résoudre ce problème-là de façon progressivement," propose M. Boussou kouakou Président de l'ONG Agir pour l'Environnement dans les Industries Extractives.

Valery KELLY