La Côte d’Ivoire, championne d’Afrique et première de son groupe
Les Éléphants de Côte d’Ivoire, champions d’Afrique en titre, se qualifient brillamment pour la Coupe du monde 2026 sans encaisser le moindre but, sous la direction inspirée de Faé Émerse et Guy Démel.
Abidjan, 15 octobre 2025 (crocinfos) — Les Éléphants de Côte d’Ivoire poursuivent leur irrésistible ascension. Déjà sacrés champions d’Afrique, les hommes de Faé Émerse ont validé, mardi soir, leur billet pour la Coupe du monde 2026, au terme d’une campagne qualificative exemplaire. Dix matchs, aucune défaite, vingt-cinq buts inscrits et aucun encaissé : un parcours sans la moindre fausse note, qui confirme la renaissance du football ivoirien.
Face au Kenya, la Côte d’Ivoire a conclu sa phase de groupe par un net succès (3-0), grâce à un doublé de Franck Kessié et une réalisation du jeune Yan Diomandé. Ce dernier match n’a fait que sceller une domination sans partage. Depuis leur sacre à la CAN 2024, les Éléphants semblent marcher sur l’eau, portés par un groupe soudé et une direction technique nationale lucide et ambitieuse.
Faé Émerse et Guy Démel, le duo de l’excellence ivoirienne
Après le sacre de la CAN, la marche glorieuse des Eléphants continue.
Le sélectionneur Faé Émerse et son adjoint Guy Démel entrent dans l’histoire. Ce sont les premiers entraîneurs ivoiriens à qualifier la Côte d’Ivoire pour une phase finale de Coupe du monde après avoir remporté la CAN. Leur gestion du groupe, marquée par la rigueur, l’humilité et la solidarité, a fait taire les critiques. « Nous avons bâti cette équipe sur le travail et la confiance », a confié Faé après la rencontre, visiblement ému.
Leur réussite symbolise la fin d’un certain complexe face aux entraîneurs étrangers, longtemps perçus comme indispensables pour briller sur la scène mondiale. Aujourd’hui, la Côte d’Ivoire prouve qu’elle peut compter sur ses propres talents, aussi bien sur le terrain que sur le banc.
Les qualifiés, les barragistes et les grands perdants
La phase de poules de la zone Afrique a livré son verdict. Outre la Côte d’Ivoire, huit nations rejoignent directement le Mondial : le Maroc, la Tunisie, l’Égypte, l’Algérie, le Ghana, le Cap-Vert, l’Afrique du Sud et le Sénégal.
Les quatre meilleurs deuxièmes — le Gabon, la République démocratique du Congo, le Cameroun et le Nigeria — s’affronteront en barrages lors d’un Final Four prévu du 13 au 16 novembre. Le vainqueur y disputera les barrages intercontinentaux, avec l’espoir d’obtenir l’un des deux derniers tickets pour la Coupe du monde.
En revanche, plusieurs nations réputées manquent le rendez-vous. Le Bénin, défait lourdement au Nigeria (4-0), voit son rêve s’envoler, tout comme l’Ouganda battu par l’Algérie (2-1). Le Burkina Faso échoue, lui, à un but près derrière la RDC.
Le Maroc continue d’impressionner avec une seizième victoire consécutive, record historique du football africain, tandis que le Sénégal, mené par un Sadio Mané toujours décisif, confirme sa solidité.
Pour la Côte d’Ivoire, cette qualification vient consacrer une dynamique entamée depuis deux ans. Soutenue par les autorités et un public infatigable, l’équipe nationale incarne désormais la fierté d’un pays tout entier. « Découragement n’est pas ivoirien », a lancé Dr Issa Sangaré Yeresso, journaliste et analyste sportif, saluant « un modèle de constance et d’efficacité ».
Les Éléphants de Faé Émerse porteront haut les couleurs ivoiriennes aux États-Unis, au Canada et au Mexique en 2026, avec une ambition claire : confirmer leur statut de champions d’Afrique et viser encore plus haut.
Athanase Kangah