La CAP-Côte d’Ivoire
Simone Gbagbo alerte sur un scrutin sans légitimité en 2025, dénonçant un climat socio-politique explosif, un cadre électoral biaisé et l'exclusion de figures majeures, appelant à une réforme urgente pour éviter le chaos.
Abidjan, le 5 mai 2025 (crocinfos.net)---Lors d’une conférence de presse organisée par la CAP-Côte d’Ivoire, ce jour, la porte-parole du mouvement citoyen, Simone Ehivet Gbagbo, a tiré la sonnette d’alarme sur la dégradation préoccupante du climat socio-politique ivoirien à l’approche de la présidentielle de 2025.
Elle a pointé du doigt les causes de cette situation explosive : le refus du dialogue politique par le gouvernement, une révision de la liste électorale jugée biaisée, et une Commission électorale indépendante (CEI) qu’elle estime déséquilibrée et inféodée au pouvoir.
Dans son propos liminaire, l’ancienne Première dame a salué la mobilisation des journalistes et des acteurs de la société civile, avant d’entrer dans le vif du sujet : « Nous assistons à une dérive inquiétante, marquée par des déguerpissements brutaux, la mévente des produits agricoles, des tensions foncières, une grève réprimée dans l’enseignement, et un climat politique crispé », a-t-elle dénoncé.
Elle a pointé du doigt les causes de cette situation explosive : le refus du dialogue politique par le gouvernement, une révision de la liste électorale jugée biaisée, et une Commission électorale indépendante (CEI) qu’elle estime déséquilibrée et inféodée au pouvoir. « Sur 630 commissions locales, 610 sont dirigées par des militants du RHDP », a-t-elle souligné.
La CAP-Côte d’Ivoire dénonce également l’exclusion de figures politiques majeures telles que Laurent Gbagbo, Guillaume Soro et Charles Blé Goudé, et s’inquiète d’un éventuel quatrième mandat du président Alassane Ouattara. « Les ingrédients de l’implosion sont réunis », a averti Simone Gbagbo.
Face à ces dérives, la CAP appelle à une large concertation nationale et à une réforme urgente du cadre électoral. « Il est temps d’agir pour éviter que 2025 ne reproduise les tragédies électorales du passé. Plus jamais de morts pour une opinion », a-t-elle conclu, appelant à la responsabilité de tous les acteurs politiques et à l’implication de la communauté internationale.
Charles Kpan