𝐍𝐮𝐭𝐫𝐢𝐭𝐢𝐨𝐧, 𝐚𝐥𝐢𝐦𝐞𝐧𝐭𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐞𝐭 𝐝𝐞́𝐯𝐞𝐥𝐨𝐩𝐩𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭 𝐝𝐞 𝐥𝐚 𝐩𝐞𝐭𝐢𝐭𝐞 𝐞𝐧𝐟𝐚𝐧𝐜𝐞
Sans salaires ni préavis, les agents du SE-CONNAPE ont été évincés après un décret de dissolution. Ignorés malgré les recommandations officielles, ils vivent depuis janvier 2025 dans le silence total des autorités.
Abidjan, le 17 mai 2025 (crocinfos.net)---Le 16 janvier 2025, un décret présidentiel met fin aux activités du Conseil national pour la nutrition, l’alimentation et le développement de la petite enfance (CONNAPE). Quelques jours plus tard, le 21 janvier, les agents du Secrétariat exécutif (SE-CONNAPE) sont officiellement notifiés de cette dissolution.
Mais ce qui s’annonçait comme une simple réorganisation administrative vire rapidement au cauchemar social. Ni salaires, ni accompagnement, ni préavis : les dizaines d’agents — contractuels comme fonctionnaires — se retrouvent brutalement mis à l’écart.
Pourtant, lors de la passation de charges le 23 janvier, l’Inspection Générale d’État (IGE) recommandait de maintenir le personnel pendant deux mois, tandis que la vice-présidence insistait sur le versement des salaires.
Ni salaires, ni accompagnement, ni préavis : les dizaines d’agents — contractuels comme fonctionnaires — se retrouvent brutalement mis à l’écart.
Malgré ces directives, la réalité sur le terrain est implacable :
-Contrats de location résiliés sans délai, absence totale de communication officielle et aucun salaire versé depuis décembre 2024.
Les agents, désemparés, quittent les bureaux. Seul le RAF tente de maintenir une présence minimale. Puis, le 4 mars, chacun reçoit un courrier sec de l’IGE : rupture immédiate de contrat pour les contractuels, mise à disposition pour les fonctionnaires.
Début avril, nouveau rebondissement : tous sont rappelés pour une mission de 45 jours avec promesse de paiements imminents. Mais jusqu’à ce jour, rien n’a été versé.
Des familles entières, autrefois engagées dans la lutte contre la malnutrition infantile, sont désormais livrées à elles-mêmes. Silence radio du côté des autorités. Comment expliquer un tel traitement infligé à des agents d’un programme d’intérêt national ? Où sont les garanties sociales promises par l’État ? Nous y reviendrons…
Sériba Koné