Abidjan, le 20 mai 2025 (crocinfos.net)---Quand la communication politique est mal gérée, mal faite c'est la porte ouverte à tous les amalgames, critiques de bonnes et mauvaises fois, à toutes les interprétations possibles.

Ce partenariat à l'analyse, tout compte fait est un coup inespéré de publicité pour une compagnie aérienne de France au bout du gouffre qui ne doit son salut qu'à une concurrence déloyale des subventions de l'État français. Une subvention dénoncée et surveillée par l'Union Européenne.

Corsair et Air France ne doivent leurs saluts qu'à l'exploitation unilatérale du marché africain au sud du Sahara.

Ce partenariat quels qu'en soient les avantages est inopportun, non réfléchi et offensant. Il l'est d'autant plus que le citoyen lambda ivoirien a été bombardé de publicités disant que très bientôt notre compagnie nationale Air Côte d'Ivoire va bientôt exploiter la juteuse liaison Abidjan-Paris- Abidjan jusqu'à ce moment exploitée par les seules compagnies françaises Air France et Corsair. C'est sur ce trajet que ces compagnies françaises font de gros chiffres d'affaires. Les avions sont quotidiennement pleins à craquer. Dans leur jargon ils disent qu'ils sont « Sur- Booké »

Qu'est-ce qui était si urgent pour qu'on se précipite ? Pourquoi ne pas attendre pour que Air Côte d'Ivoire soit le partenaire officiel de nos institutions ? Air Côte d'Ivoire a toujours fait les voyages non rentables pour l'administration et les ivoiriens des provinces ne mérite pas ce manque de considération. C'est une légèreté, un manquement.

Cet accord doit être sinon annulé, du moins boycotté par toutes les institutions de la république.

D'ailleurs au risque de me tromper, je peux dire que ce partenariat Corsair/ Institutions ivoiriennes est nul et de nul effet ; dans la mesure où si mes informations sont exactes, le président de la République Dr Alassane Ouattara avait ordonné que tous les déplacements officiels des fonctionnaires et travailleurs de l'administration et sociétés para-publiques doivent se faire obligatoirement par Air Côte d'Ivoire.

Ma colère ne se limite pas à la mauvaise communication médiatique. Je m'explique mal, et m'interroge : le ministre des transports Amadou Koné dont je connais personnellement la rigueur et le nationalisme a-t-il été consulté ?

Ma colère ne se limite pas à la mauvaise communication médiatique. Je m'explique mal, et m'interroge : le ministre des transports Amadou Koné dont je connais personnellement la rigueur et le nationalisme a-t-il été consulté ?

Pour un tel partenariat qui engage l'honneur et la crédibilité de la Côte d'Ivoire le dossier a-t-il zappé, fait fi de l'avis de la primature ? Le circuit du secrétariat général de la présidence de la République a-t-il été volontairement ignoré ?

Quelles que soient les réponses le pouvoir à donner le fouet bien trempé dans du piment sorcier, les arguments à ses détracteurs pour le "chicotter" à juste raison c'est de bonne guerre.

Les faits sont sacrés les commentaires sont libres.

Dr Issa Sangaré Yeresso Prix international de journalisme Université Aix Marseille 2.Chevalier de du mérite de la Culture.