Abidjan, 10 octobre 2025 (crocinfos) – À quelques jours de l’élection présidentielle du 25 octobre, le Conseil national des droits de l’homme (CNDH) invite l’ensemble des citoyens ivoiriens à faire de ce moment décisif une célébration de la démocratie, de la paix et du vivre-ensemble. Dans un message solennel, la présidente du CNDH, Mme Namizata Sangaré, exhorte femmes, jeunes, chefs traditionnels, guides religieux et leaders communautaires à s’unir pour garantir un scrutin apaisé et transparent.

« L’avenir de notre nation est à nouveau entre nos mains », a déclaré Mme Sangaré, insistant sur la nécessité de privilégier la tolérance et le respect mutuel. Selon elle, l’élection ne doit pas être une source de tension, mais « un moment de maturité démocratique où chaque voix exprime l’amour de la patrie ».

Les femmes, gardiennes de la paix

S’adressant aux femmes, la présidente du CNDH les a qualifiées de « piliers de la famille et de la société ». Elle les a invitées à refuser toute division politique au sein des foyers et à protéger leurs enfants contre la manipulation. « La paix dépend aussi de votre courage à dire non à la haine et oui au dialogue. Une mère debout pour la paix, c’est une nation qui avance », a-t-elle souligné, en les encourageant à faire entendre leurs voix dans les urnes comme dans leurs communautés.

Mme Sangaré a également interpellé la jeunesse ivoirienne, qu’elle décrit comme « la force vive et la fierté du pays ». Elle a mis en garde contre les discours de haine et la désinformation sur les réseaux sociaux. « Votre force doit servir à construire, non à détruire. La vraie victoire, c’est celle du respect et du vote conscient », a-t-elle insisté, appelant les jeunes à participer au scrutin dans le calme et la responsabilité.

Les chefs traditionnels et guides religieux, artisans de cohésion

Le CNDH a salué le rôle des autorités coutumières, véritables garants des valeurs ancestrales. « Votre parole apaise, éclaire et guide », a rappelé Mme Sangaré, en les exhortant à encourager le dialogue et la fraternité dans chaque village et quartier.

Elle a également salué la mission des leaders religieux – imams, prêtres, pasteurs et guides spirituels – qu’elle considère comme les « boussoles morales » de la nation. « Dans cette période sensible, vos sermons, prières et exhortations peuvent sauver des vies. Faites de vos lieux de culte des espaces de réconciliation », a-t-elle lancé.

« La paix n’a pas de camp politique »

S’adressant aux chefs de communauté et leaders d’opinion, Mme Sangaré a insisté sur la nécessité de préserver la cohésion sociale au-delà des différences. « Aucune élection ne doit diviser un peuple. Elle doit renforcer notre unité dans la diversité », a-t-elle rappelé, appelant à multiplier les initiatives de dialogue intercommunautaire.

La présidente du CNDH a exhorté tous les Ivoiriens à faire le choix de la paix et du civisme : « Après le vote, nous continuerons à vivre ensemble, à partager les mêmes écoles, les mêmes marchés, les mêmes rues. La paix est notre bien commun, notre héritage le plus précieux. »

« Voter dans le calme, c’est aimer son pays. Préserver la paix, c’est bâtir l’avenir », a-t-elle affirmé, avant de conclure : « Pour la Côte d’Ivoire, faisons le choix de la paix. »

— Rédaction crocinfos, Abidjan