Sériba Koné, président de l'organisation nationale des journalistes d'investigation de Côte d'Ivoire (ONJI-CI)
Sériba Koné, président de l’ONJI-CI, analyse les défis de la liberté de la presse en Côte d’Ivoire à l’approche des élections de 2025 et plaide pour des réformes concrètes.
Dans un entretien accordé au journal Dans Dignité et Droits Humains, Sériba Koné, président de l’Organisation nationale des journalistes d’investigation de Côte d’Ivoire (ONJI-CI), dresse un état des lieux nuancé de la liberté de la presse dans le pays.
Selon lui, des progrès significatifs ont été enregistrés, notamment l’abandon des peines privatives de liberté pour les délits de presse. Mais la réalité quotidienne des journalistes reste marquée par l’autocensure, les pressions économiques, la polarisation politique des médias et l’accès restreint à l’information publique. « Le cadre juridique évolue, mais le terrain reste fragile », alerte-t-il.
À l’approche des élections de 2025, les défis s’intensifient. Sériba Koné évoque la nécessité pour les journalistes d’assurer une couverture impartiale dans un climat tendu, tout en faisant face à la désinformation, surtout sur les réseaux sociaux. Il insiste sur la sécurité des reporters, l’égalité d’accès aux sources officielles et l’importance de la formation continue au journalisme électoral.
À l’approche des élections de 2025, les défis s’intensifient. Sériba Koné évoque la nécessité pour les journalistes d’assurer une couverture impartiale dans un climat tendu, tout en faisant face à la désinformation, surtout sur les réseaux sociaux.
Pour lui, le journaliste est un acteur-clé de la démocratie. Il ne s’agit pas seulement de rapporter les faits, mais de les contextualiser, de donner la parole équitablement et de désamorcer les discours de haine.
Afin de garantir une presse libre et responsable, Sériba Koné recommande de renforcer l’indépendance des organes de régulation, de protéger juridiquement les journalistes, de promouvoir le pluralisme et de soutenir financièrement les médias indépendants sans influencer leur ligne éditoriale.
Lainé Gonkanou, Correspondant Régional