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C R O C I N F O S

[Côte d’Ivoire---Foncier] Une bombe à retardement (chronique)

[Côte d’Ivoire---Foncier] Une bombe à retardement (chronique)

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En Côte d’Ivoire, la question foncière demeure une bombe à retardement. Le ministère de la Construction, du Logement et de l’Urbanisme ne nie pas les faits.

Abidjan, Côte d’Ivoire, 24 février 2025 (crocinfos.net)---La question foncière est une grenade incendiaire à dégoupiller intelligemment et collectivement. Les problèmes fonciers… La mafia de la construction existe. La question date. Par exemple, en 2014, le ministre des Sports d’alors a été ahuri de constater que plusieurs sites relevant de son départements ont été cédés à des opérateurs économiques par des personnes non habilitées et à son insu. C’est le cas à Treichville et à Biétry. L’espace en face de Ivosep sur le boulevard Félix Houphouët-Boigny, le Parc des Sports, l’ancien site de l’INJS sur le boulevard lagunaire et la piscine d’État de Bietry concernés.

À Jacqueville, un opérateur économique a failli déposséder les propriétaires terriens avec des documents qui ont toute l’apparence de vrai, avec des complicités à tous les niveaux. L’engagement des cadres aux côtés des chefs coutumiers a permis de bloquer le processus.

L’intérieur du pays n’est pas en reste: tout le monde vend tout, les tribunaux sont submergés de procès sur le foncier.

‘’Bruno Nabagné Koné, ministre de la Construction, du Logement et de l'Urbanisme affiche une détermination sans faille pour fluidifier les rapports entre l’administration et les usagers.’’

Le ministère de la Construction, du Logement et de l’Urbanisme ne nie pas les faits: les problèmes existent et il faut les attaquer de front pour dégoupiller la grenade avec intelligence et professionnalisme. Des agents du ministère ne sont pas sans reproches, une vingtaine virée pour complicité et faute lourde, des chefs de village, des cadres des villages, des aménageurs, des géomètres non plus.

Le terrain est trop fertile pour la mafia.

Bruno Nabagné Koné, ministre de la Construction, du Logement et de l'Urbanisme affiche une détermination sans faille pour fluidifier les rapports entre l’administration et les usagers. Les brebis galeuses existeront toujours, mais il est convaincu que les réformes entreprises par son département vont réduire considérablement les fraudes et les crises. Pour lui, l’ADU est un début de solution. Malheureusement, des chefs des communautés villageoises dans le Grand Abidjan notamment continuent de s’opposer à la mise en œuvre de l’ADU.

Les cris de détresse des personnes délestées de leurs biens ont ému le pays et remis au goût du jour, la nécessité d’aborder la question du foncier à la fois avec rigueur, responsabilité, justice et tact.

Tiré de la chronique de Fernand Dédeh