Abidjan, 13 octobre 2025 (crocinfos) — Le compte à rebours est lancé. Cinq candidats, un fauteuil présidentiel et une nation en effervescence. La Côte d’Ivoire entre de plain-pied dans la phase décisive de la présidentielle d’octobre 2025. Tandis que les états-majors politiques affûtent leurs arguments et que les candidats officiellement retenus battent déjà campagne, le front commun des exclus gronde et appelle à manifester. La démocratie ivoirienne, musclée mais vivante, s’ébranle à nouveau vers les urnes.

Dans ce climat d’intense activité politique, la Commission électorale indépendante (CEI) a enclenché la mécanique du vote : la distribution des cartes d’électeurs. Son président, Ibrahime Coulibaly-Kuibiert, a sillonné ce week-end plusieurs centres de retrait à Abidjan dont le Plateau et Cocody et dans l’intérieur du pays, donnant ainsi le ton de cette nouvelle étape électorale.

« L’organisation est bien faite, les agents sont à leur poste et respectent scrupuleusement les procédures », a-t-il salué, félicitant le personnel pour sa discipline et son engagement. Il a également invité les électeurs à se mobiliser massivement : « L’inscription sur la liste confère la qualité d’électeur, mais cette qualité se prouve par la carte », a-t-il rappelé, insistant sur le caractère indispensable de ce document pour voter.

Alors que les premières journées de distribution connaissent une affluence encore timide, le président de la CEI se veut confiant. « Les débuts sont toujours calmes, mais la mobilisation s’intensifie avec le temps », a-t-il déclaré, tout en exhortant les citoyens à ne pas attendre la dernière minute. « Le bureau de vote n’est pas un lieu de retrait, mais un espace d’expression du choix citoyen », a-t-il martelé.

Revenant sur les incidents enregistrés le 11 octobre dans certains centres, M. Coulibaly-Kuibiert a assuré que la CEI avait pris les dispositions nécessaires : « Les cartes détruites seront rééditées sans délai, et la sécurité des sites est garantie. »

Alors que le pays s’apprête à vivre un nouveau rendez-vous avec son histoire politique, l’appel du président de la CEI sonne comme un rappel à la responsabilité civique. « Celui qui choisit de s’inscrire choisit de voter », a-t-il conclu. « La carte d’électeur est la preuve de cette volonté démocratique. J’invite chacun à venir la retirer, car la roue de l’élection est désormais en marche. »

Kpan Charles