Le siège ivoirien du Conseil constitutionnel.
Dr Issa Sangaré Yeresso appelle à une refonte claire et contraignante de la Constitution ivoirienne, dénonçant les dérives des politiciens et l’inaction des constitutionnalistes face aux mandats successifs qui fragilisent la paix et la stabilité nationale.
-Et si nous expliquons calmement, honnêtement à nos militants...
Au lieu de s'attaquer au 2e mandat de la 3e république pour les uns, au 4ème mandat pour les autres, nous, à posteriori reconnaissons que nos politiciens et nos constitutionnalistes ivoiriens ont failli ; ils n'ont pas été à la hauteur ; ils ont trompé et abusé du peuple ivoirien :
D'abord, les constitutionnalistes et des experts en droit, la Côte d'Ivoire en avait et en a de célèbres : professeurs agrégés de droit Francis Romain Vangah Wodié, Ouraga Obou, Martin Bléou, Jacqueline Oble... qui hélas se sont fourvoyés dans le marécage de la politique politicienne.
Ils n'ont pas été capables de résister à la corruption intellectuelle et aux pressions multiples des vieux routiers de la politique .Au contraire de leurs confrères du Ghana, du Benin ou du Sénégal où les constitutionnalistes non pas cédé aux chantages, manœuvres des intérêts particuliers, ont écrit noir sur blanc dans la constitution socle de l'assise du pays « Nul ne peut faire plus de 2 mandats consécutifs ou non durant sa vie... »
Le capitaine d'avion ghanéen feu le président Jerry Rawlings a laissé en héritage à son peuple une constitution où, selon ses propres termes, le diable lui-même ne pourra y entrer pour tripatouiller quoi que ce soit.
La bonne et mauvaise interprétation de la constitution ivoirienne, la paix, la stabilité, le développement de la Côte d'Ivoire sont à ce prix.
Ensuite, les politiciens ivoiriens dans leurs contradictions égoïstes n'ont vu que leurs intérêts individuels. Ces mêmes leaders de l'opposition qui contestent la candidature du président sortant sont les mêmes qui ont validé le mandat actuel en reconnaissant Monsieur le président Alassane Ouattara, participant aux élections législatives. Tous les députés de l'opposition ont durant ce « 3e mandat » voté à l'unanimité le président de l'Assemblée nationale actuelle. Si tout ça ce n'est pas de la reconnaissance pour ses propres intérêts, dites-moi ce que c'est.
Et si après les élections prochaines, nous remettons à plat la constitution ivoirienne avec tous les garde-fous ? Et si on faisait promettre par engagement écrit tous les candidats de doter la Côte d'Ivoire d'une constitution où nul ne peut faire plus de deux mandats consécutifs ou non dans sa vie.
La bonne et mauvaise interprétation de la constitution ivoirienne, la paix, la stabilité, le développement de la Côte d'Ivoire sont à ce prix.
Les faits sont sacrés les commentaires sont libres
Dr Issa Sangaré Yeresso, Prix international de journalisme de l'Université Aix Marseille 2.Chevalier de l'ordre du mérite de la culture.