À titre d'illustration
L’affaire PTUA, suivie de près par Eugène N'Da, met en lumière des révélations sur des malversations de 134 millions FCFA. La justice ivoirienne soutient les investigations des journalistes, avec le PPEF désormais à l'œuvre.
-« Je me suis servi. J'ai pris 134 millions FCFA... »
Abidjan, le 12 décembre 2025 (crocinfos)---Les journalistes d'investigation, à l'instar d'Eugène N'Da du site artici.ci, qui a suivi l'affaire PTUA dans ses moindres détails, ont révélé ce scandale. Il a été soutenu dans son travail par crocinfos.net. La justice vient de valider les investigations menées par les journalistes. Sur sa page Facebook du jour, Fernand Dédeh, le Pôle Pénal Économique et Financier (PPEF) annonce les couleurs.
Dans le cadre de l'affaire PTUA, relative au Projet de Transport Urbain Abidjan (PPEF), l’audience du vendredi 12 décembre 2025 a mis en lumière les témoignages accablants d’un ancien responsable administratif et financier. Ce dernier a fait des révélations surprenantes devant le tribunal, se montrant offensif et affirmant, sans détour, sa culpabilité : « Je me suis servi. J'ai pris 134 millions FCFA... ». Ces aveux viennent renforcer les soupçons de malversations au sein du projet, dont l’impact pourrait s'étendre au-delà des frontières nationales.
Le prévenu, dans une posture résolument offensive, n'a pas hésité à faire part de ses préoccupations. Tout d'abord, il a pris soin de souligner qu’il n’était pas responsable des éventuelles conséquences diplomatiques pour la Côte d'Ivoire, notamment vis-à-vis de ses partenaires financiers internationaux tels que la Banque Africaine de Développement (BAD), la JICA (Agence japonaise de coopération internationale) et le Fonds Environnemental Mondial (FEM). Il a également exprimé son incapacité à produire certains documents, en raison de son statut de consultant ayant terminé sa mission au sein du PTUA, précisant que ces pièces étaient détenues par l'AGEROUTE, l’Agence des Routes de Côte d'Ivoire.
L’ancien responsable a enfin dénoncé la création d’un « compte d’opération » en dehors de toute procédure légale, ce qui soulève des questions sur la transparence des transactions financières liées au projet. Pour appuyer ses propos, il a demandé au tribunal la possibilité de présenter la chronologie des événements afin d’éclairer les zones d’ombre et démontrer l'inefficacité du compte d’opération.
Ces révélations, si elles sont corroborées par des éléments de preuve, pourraient constituer un tournant majeur dans la lutte contre la corruption dans le secteur public en Côte d'Ivoire, avec des répercussions sur la gestion des fonds alloués par les partenaires internationaux.
Les différents procès achèvent de convaincre que les demi-dieux d’hier vont descendre de leur piédestal grâce à la lutte contre la corruption et les infractions assimilées. L’anglais dit : ‘’weat and see.’’
Charles Kpan (source Page Facebook, Fernand Dédeh)