![[Violences policières contre les enseignants] L’ADCI condamne fermement](https://crocinfos.net/static/news_media/news_mediaecole1741667831.jpg)
L’ADCI condamne fermement les violences policières contre les enseignants. À titre d'illustration
Le mouvement politique Aujourd’hui et Demain, la Côte d’Ivoire (ADCI) dénonce l’interruption brutale de l’Assemblée Générale des enseignants et les violences policières qui ont suivi. Il appelle à une écoute attentive de leurs revendications.
Abidjan, Côte d’Ivoire, 11 mars 2025 (crocinfos.net)---Roger Youan, secrétaire exécutif de ADCI condamne fermement l’intervention policière qui a empêché la tenue de l’assemblée générale des enseignants à Abidjan. Il a fait à la déclaration depuis Yamoussoukro, le 10 mars 2025.
Le mercredi 5 mars 2025, l’intersyndicale du ministère de l’Éducation nationale et de l’Alphabétisation (IS-MENA) et l’intersyndicale du ministère de l’Enseignement technique, de la Formation professionnelle et des Apprentissages (IS-METFPA) avaient convoqué leurs responsables de base pour une Assemblée Générale Extraordinaire. L’objectif était de statuer sur la conduite à tenir face au retard du gouvernement dans la restitution des conclusions du comité d’experts chargé d’étudier l’octroi des primes d’incitation aux fonctionnaires non bénéficiaires.
Ce comité, mis en place à la suite d’un mouvement de grève en octobre 2024, devait remettre ses conclusions le 27 février 2025. Cependant, un communiqué du ministère d’État en charge de la Fonction publique, signé par le professeur Traoré Flavien, a annoncé son report le 26 février. Face à cette situation, les enseignants ont tenté de se réunir à l’auditorium de la Cathédrale Saint-Paul d’Abidjan le 5 mars, mais la rencontre a été violemment interrompue par les forces de l’ordre. Plus d’une trentaine d’enseignants, dont trois femmes, ont été interpellés de manière musclée et conduits à la préfecture de police.
Le mouvement ADCI déplore fermement cette répression injustifiée et souligne que cette assemblée générale, annoncée par des responsables syndicaux légitimes, n’avait pas fait l’objet d’une interdiction formelle. Il rappelle que l’éducation et la formation sont des investissements stratégiques pour la nation et doivent être traitées avec sérieux et respect.
Position de l’ADCI :
Condamnation ferme de l’intervention policière qui a empêché la tenue de l’assemblée générale des enseignants.
Dénonciation des violences et des humiliations subies par les enseignants, en particulier les femmes.
Appel au gouvernement pour une prise en compte effective des préoccupations des enseignants.
Soutien indéfectible aux enseignants et à tous les travailleurs en lutte pour de meilleures conditions de vie et de travail.
Invitation au dialogue, afin d’éviter une nouvelle crise qui pourrait compromettre l’avenir des élèves.
L’ADCI exhorte ainsi le gouvernement à fixer une nouvelle date, dans un délai raisonnable, pour la restitution des travaux des experts. Une action rapide est nécessaire pour rétablir un climat serein dans le secteur éducatif.
Athanase Kangah