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[Yopougon] Violences nocturnes, un bus incendié, deux arrestations, la justice promet des sanctions exemplaires

[Yopougon] Violences nocturnes, un bus incendié, deux arrestations, la justice promet des sanctions exemplaires

Les enquêtes se poursuivent

Dans la nuit du 1er août 2025, une attaque armée a visé un bus de la SOTRA et un véhicule de police à Yopougon ; deux arrestations ont eu lieu et une enquête est en cours.

Abidjan, 2 août 2025 (crocinfos.net) Dans la nuit du vendredi 1er au samedi 2 août 2025, aux environs de 23 heures, une violente attaque a été perpétrée sur l’axe reliant la Compagnie des sapeurs-pompiers au complexe Jessie Jackson, dans la commune de Yopougon. Selon un communiqué officiel du procureur de la République près le tribunal de première instance d’Abidjan, une horde d’individus armés et cagoulés a semé la terreur sur la voie publique.

Les assaillants, munis de machettes, de gourdins, d’armes à feu et de cocktails incendiaires, ont mis le feu à un autobus de la Société des transports abidjanais (SOTRA), avant de s’en prendre à un véhicule de la Police nationale. Ce dernier a été gravement endommagé, et ses occupants, des agents en mission, ont été pris à partie et molestés.

L’intervention rapide des forces de l’ordre a permis l’arrestation immédiate de deux suspects. Un ratissage du périmètre a également conduit à l’interpellation de plusieurs autres individus, actuellement en cours d’audition.

Dans sa déclaration, le procureur de la République, Koné Braman Oumar, a condamné fermement ces actes d’une “particulière gravité” relevant du droit pénal, et assuré que toutes les dispositions sont prises pour identifier et poursuivre les auteurs, complices et éventuels commanditaires.

« Ces violences troublent gravement l’ordre public. Les auteurs répondront de leurs actes devant la justice », a-t-il affirmé.

Des violences aux motivations encore floues

Si les motivations des assaillants restent à ce stade inconnues, l’opinion y voit une tentative de déstabilisation visant à créer un climat d’insécurité. Cette flambée de violence intervient à quelques jours de la marche nationale annoncée par le Front commun de l’opposition (PDCI-RDA et PPA-CI), reprogrammée au 9 août prochain à Treichville, après une première interdiction émise par le préfet d’Abidjan.

Une enquête judiciaire a été ouverte. Les services d’investigation s’emploient à faire la lumière sur les circonstances précises de cette attaque et à établir les responsabilités, dans un contexte politique particulièrement tendu à l’approche de la présidentielle de 2025.


Athanase Kangah