favicon
C R O C I N F O S

[Tonkpi / Riziculture] Kwakougbé de Sipilou attend un appui pour nourrir toute la Côte d'Ivoire

[Tonkpi / Riziculture] Kwakougbé de Sipilou attend un appui pour nourrir toute la Côte d'Ivoire

Présidente Lohi Sadia de la cooperative Kwakougbé et un des membres sur une de leur parcelle

Située à Sipilou dans le Tonkpi, la coopérative Kwakougbé appelle à un soutien matériel et financier pour moderniser sa production de riz et contribuer à l’autosuffisance alimentaire en Côte d’Ivoire.

Sipilou, le 1er août 2025 (crocinfos.net)---Animée par une volonté farouche de contribuer à l’autosuffisance en riz en Côte d’Ivoire, la coopérative Kwakougbé de Sipilou, implantée dans la région montagneuse du Tonkpi, aspire à élargir et à moderniser ses activités agricoles. Ce groupement, aujourd’hui fort de 710 membres dont 204 hommes, attend un accompagnement concret en équipements et en financement pour structurer durablement sa production.

Dans le cadre du bilan de ses activités pour la période 2024-2025, Mme Lohi Sadia épouse Tokpa, présidente de la coopérative, a lancé un appel solennel à l’État de Côte d’Ivoire, à, pour bénéficier d’un appui matériel et financier Mme Dominique Ouattara, Première Dame, ainsi qu’au ministère de l’Agriculture conséquent.

« Aujourd’hui, avec pour seul outil la daba, nous parvenons à produire 100 tonnes de riz par an. Imaginez ce que nous pourrions atteindre avec des moyens mécanisés adaptés, compte tenu de notre potentiel naturel et humain », a-t-elle déclaré, ce mardi 29 juillet 2025, depuis sa résidence à Man.

Fondée à ses débuts par 15 femmes engagées, la coopérative Kwakougbé s’est peu à peu imposée comme un acteur agricole de référence dans la région de Sipilou. Son ambition est claire : devenir le grenier national en matière de riziculture. Une vision portée par la richesse des bas-fonds fertiles du département et la mobilisation d’une main-d’œuvre croissante.

Toutefois, cette ambition reste entravée par un manque cruel de moyens techniques et logistiques.

« Nous cultivons encore avec la daba et récoltons à la faucille. Pour franchir un cap, il nous faut impérativement du matériel agricole : des motoculteurs, des défricheuses, des semoirs, des batteuses et vanneuses. Il nous faut également des intrants de qualité, ainsi qu’une assistance technique pour aménager les hectares de bas-fonds disponibles dans notre zone », a plaidé Mme Lohi Sadia.

Consciente des défis et forte de sa détermination, la coopérative a, sur fonds propres, acquis une décortiqueuse d’une capacité de 1,5 tonne par heure, preuve de son engagement à franchir le cap de la semi-industrialisation.

« Avec nos maigres ressources, nous avons pu acquérir cette machine. Mais pour transformer nos rêves en réalité, nous avons besoin que notre cri de cœur soit entendu. Nous voulons être le grenier rizicole de la Côte d’Ivoire », a-t-elle insisté avec émotion.

En parallèle, les femmes de Kwakougbé, qui représentent toujours la majorité du groupement, souhaitent bénéficier du soutien de la Première Dame pour financer leurs activités génératrices de revenus (AGR), levier indispensable pour leur autonomisation économique et la résilience de la coopérative.

Dans un contexte où la sécurité alimentaire devient un impératif stratégique, l’expérience et l’engagement de la coopérative Kwakougbé apparaissent comme une opportunité à saisir pour faire du Tonkpi un pôle rizicole d’envergure nationale.


Sosthène Guéi, à Man