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C R O C I N F O S

[Tabaski 2025 à Bouaké] L’imam Mamadou Diarra prône la cohésion, la responsabilité et la paix sociale

[Tabaski 2025 à Bouaké] L’imam Mamadou Diarra prône la cohésion, la responsabilité et la paix sociale

Cette fête commémore le sacrifice d’Abraham (Ibrahim)

À Bouaké, l’imam Mamadou Diarra a profité de la prière de la Tabaski pour appeler à la cohésion, au pardon et à la responsabilité citoyenne, à l’approche d’une élection présidentielle sous haute tension.

Bouaké, 6 juin 2025 (crocinfos.net)---Ce vendredi 6 juin 2025, la communauté musulmane de Côte d'Ivoire a célébré avec une grande ferveur la fête de la Tabaski, une des célébrations religieuses majeures de l’islam. Cette fête commémore le sacrifice d’Abraham (Ibrahim) et incarne un moment de profonde spiritualité, de partage et de solidarité pour les musulmans du monde entier.


Un rassemblement massif à la mosquée du Bafond. À Bouaké, au cœur de la région de Gbêkê, centre du pays, des milliers de fidèles se sont réunis dès les premières heures du matin à la mosquée du Bafond, située dans le quartier populaire de Dares-Alam. Cette mosquée, véritable centre spirituel de la communauté locale, a accueilli une affluence exceptionnelle, ce qui témoigne de l’importance capitale de cette fête dans la vie quotidienne des musulmans de la localité.


Prières pour la paix, la cohésion sociale et la responsabilité citoyenne.

L'iman Mamadou Diarra (au micro) appel à la cohésion et à la responsabilité

La prière de l’Aïd, dirigée par l’imam Mamadou Diarra, a offert un moment solennel et profondément émouvant. Les fidèles se sont unis dans une prière collective adressée à Allah. Ils ont invoqué non seulement les bénédictions habituelles mais aussi la paix, la cohésion sociale et le vivre-ensemble. Ces valeurs sont particulièrement cruciales dans un pays aussi riche en diversité ethnique et religieuse que la Côte d’Ivoire.

Dans son sermon, l’imam Mamadou Diarra a insisté sur l’importance du pardon, de la tolérance et de la solidarité entre toutes les communautés. Il a lancé un appel vibrant à la responsabilité de chacun, notamment à l’approche de l’élection présidentielle d’octobre 2025 :

« L’élection présidentielle est un moment important dans la vie de chaque citoyen. Nous devons suivre la décision d’Allah et éviter tout acte qui pourrait fragiliser la cohésion sociale », a appelé l'imam.

L’imam a également souligné que la fête de la Tabaski est une occasion privilégiée pour renforcer les liens sociaux et venir en aide aux plus démunis, conformément aux enseignements de l’islam.

Par ailleurs, il a appelé les parents à veiller attentivement à l’éducation de leurs enfants, insistant sur la nécessité pour les jeunes d’éviter la drogue et toutes sortes de stupéfiants.


Un appel à la sécurité routière par les acteurs locaux. À la fin de la prière, Koné Yacouba, président des transporteurs de la région de Gbêkê, a rappelé l’importance du respect des normes de circulation et du code de la route.

«Je demande à mes frères et sœurs de toutes les communautés à suivre ce que l''iman Mamadou Diarra a dit. Nous sommes de différentes communautés religieuses, mais nous sommes des frères, nous sommes des sœurs. En ma qualité de premier responsable des transporteurs de la région, je lance un appel à tous les conducteurs et usagers de la route pour le respect des normes de circulation et le code de la route. Notre sécurité à tous en dépend. La prudence et le civisme sont les clés pour éviter les accidents et protéger nos familles», a-t-il exhorté .

Son intervention s’inscrit dans une dynamique de responsabilité collective visant à garantir la sécurité de tous.


Le rite du sacrifice et le partage. Après la prière, la tradition veut que les familles procèdent au sacrifice d’un animal, généralement un mouton, en souvenir du geste d’Abraham prêt à sacrifier son fils par obéissance à Dieu. À Bouaké, ce rituel a été observé avec un grand respect et dans le strict respect des règles sanitaires, assurant ainsi la sécurité et la dignité de cette pratique ancestrale.

La viande issue du sacrifice est ensuite partagée en trois parts distinctes : une pour la famille, une pour les amis et voisins, et une pour les personnes dans le besoin. Ce partage symbolise la générosité et la solidarité, deux piliers fondamentaux de la fête de la Tabaski.

Cette célébration incarne un moment fort de spiritualité, de responsabilité sociale et de mobilisation collective. Elle rappelle que la foi peut être un puissant vecteur d’unité et de progrès dans une société aux multiples communautés.



François M'BRA II, correspondant Région de Gbêkê.