Gnamien Konan. Ph. Archives.jpg
À deux mois de la présidentielle d’octobre 2025, l’ancien ministre et ex-directeur général des douanes, Gnamien Konan, a lancé un appel solennel à une « refondation » du système éducatif ivoirien.
Abidjan, 1er septembre 2025 (crocinfos.net)---Dans un message publié le 31 août sur sa page Facebook officielle, « Bo Konan », Gnamien Konan exhorte les citoyens et les responsables politiques à « bâtir pour cette nation une nouvelle école ».
« Oui, cette nation, quoi que vous fassiez, n’a pas d’avenir si nous ne reconstruisons pas son école », a écrit l’ancien candidat à la présidentielle, estimant que les infrastructures routières ou les ponts ne sauraient remplacer une réforme profonde de l’éducation. Selon lui, le modèle actuel reste marqué par l’héritage colonial, « fait surtout pour former des fonctionnaires ».
« L’école, ce n’est pas une charge, c’est un investissement, c’est l’investissement le plus important », Gnamien Konan
Revenant sur la création de l’Université virtuelle de Côte d’Ivoire (UVCI) lorsqu’il était au gouvernement, Gnamien Konan a souligné que son objectif n’était pas de « suivre la mode », mais de répondre à « la massification et à l’efficacité interne » du système. Au-delà des salaires des enseignants ou du nombre de classes, il plaide pour la définition claire des « objectifs et ambitions » de l’école ivoirienne.
« L’école, ce n’est pas une charge, c’est un investissement, c’est l’investissement le plus important », a insisté l’ancien ministre, qui s’était déjà engagé dans le passé sur le terrain de la lutte contre la corruption afin de dégager des ressources pour financer cette réforme.
Dans son message, Gnamien Konan appelle à sortir l’éducation « du champ de la politique » et à bâtir un « consensus national » autour de cette institution, dans l’intérêt des jeunes générations. « Faisons cela par amour pour notre pays et sa jeunesse. Que puis-je dire d’autre ? », conclut-il.
À l’approche du scrutin présidentiel, cette prise de position s’inscrit dans un climat politique tendu, marqué par les débats sur les priorités de développement et les attentes sociales, dont l’éducation demeure un enjeu central.
Athanase Kangah