Abidjan, 20 juillet 2025 (crocinfos.net)---Abidjan, 20 juillet 2025 (crocinfos.net)---Les autorités ghanéennes renforcent la répression contre l’exploitation minière illégale, communément appelée galamsey. Selon le site citinewsroom.com, le ministre ghanéen de l’Intérieur, Alhaji Mohammed Mubarak Muntaka, a donné de fermes instructions aux services de sécurité pour qu’aucune entrave aux opérations anti-galamsey ne soit tolérée, quels que soient le statut ou les réseaux politiques des personnes impliquées.

Il a précisé que, face aux menaces ou représailles, les agents devront notifier sous anonymat les noms des complices ou protecteurs présumés à la nouvelle cellule anti-corruption, selon la procédure établie, et en envoyer copie aux médias indépendants de leur choix.

S’exprimant vendredi à Accra lors de la 17ᵉ Conférence des commandants régionaux, M. Muntaka a exhorté l’inspecteur général de la police, M. Christian Tetteh Yohuno, ainsi que les responsables du Département des enquêtes criminelles (CID), à traiter toute tentative d’interférence comme un délit.

« Si quelqu’un vous appelle pour vous dire que j’ai ordonné l’abandon d’une opération, assurez-vous d’arrêter cette personne », a-t-il martelé, ajoutant : « Si quelqu’un prétend être moi, que la police criminelle l’interpelle immédiatement. »

Ces propos interviennent dans un contexte d’inquiétudes croissantes concernant l’implication de personnalités influentes, soupçonnées de protéger les activités minières illégales grâce à leurs connexions politiques. Le ministre s’est montré catégorique :

« Je ne vous enverrai jamais dans la forêt pour ensuite vous demander d’exempter quelqu’un. Je prends la nation à témoin. Même si un orpailleur illégal dit qu’il est en mission pour Ibrahim Mahama, arrêtez-le. Même si l’on prétend que je suis sa couverture, arrêtez-le également. »

Il a précisé que, face aux menaces ou représailles, les agents devront notifier sous anonymat les noms des complices ou protecteurs présumés à la nouvelle cellule anti-corruption, selon la procédure établie, et en envoyer copie aux médias indépendants de leur choix.

Cette rhétorique inflexible est déjà mise en œuvre sur le terrain. « Même s’ils disent que c’est moi la couverture », répète inlassablement le ministre dans ses interventions publiques. Un discours qui galvanise l’appareil sécuritaire, engageant policiers et gradés dans une dynamique de défi collectif contre la corruption. Selon plusieurs observateurs, cette stratégie commence à produire ses effets, ouvrant la voie à une vague d’arrestations sans précédent dans les milieux de l’orpaillage illégal au Ghana.

Charles Kpan

[Quel courage!]

Quel courage devant l'histoire! Le ministre ghanéen de l’Intérieur, Alhaji Mohammed Mubarak Muntaka, ne veut pas porter le parapluie des malfrats qui écument  illégalement les zones d’orpaillage. Il laisse libre champ à ses éléments de faire leur travail et d’arrêter les orpailleurs illégaux dont certains travaillent, sans être inquiété, impunément, sous le couvert de certains hauts cadres de l’administration publique. Un véritable défi de lutte contre la corruption qui doit faire école dans certains États africains où l’exploitation illégale échappe au service de sécurité.

Charles KP.