Abidjan (Côte d’Ivoire), le 02 décembre 2025 (crocinfos)---Le dimanche 30 novembre 2025, lors de la 14^e journée de la Ligue 1 française, le joueur international ivoirien Jérémie Boga, sociétaire de l’OGC Nice, a été victime d'une agression physique et verbale, accompagnée d'insultes racistes, suite à la défaite de son équipe contre Lorient. Cet acte intolérable a provoqué une incapacité totale de travail pour le Champion d’Afrique 2023, qui a déposé une plainte légitime pour dénoncer cet incident.

Dans un communiqué de presse publié ce jour, la Fédération Ivoirienne de Football (FIF) et son Président, Yacine Idriss Diallo, ainsi que le Comité Exécutif, expriment leur condamnation la plus ferme face à ce comportement choquant. La FIF apporte son soutien total à Jérémie Boga, réaffirmant ainsi son engagement à protéger les droits et la dignité de tous les acteurs du football, tant sur le terrain qu'en dehors.

"Nous condamnons avec la plus grande fermeté l’agression physique et verbale, ainsi que les insultes racistes dont a été victime Jérémie Boga. Ces actes sont inqualifiables et n’ont pas leur place dans notre football, ni dans notre société", déclare le Président de la FIF, Yacine Idriss Diallo. "Nous saluons la démarche courageuse de notre joueur, qui a déposé plainte, et nous l’assurons de notre entière solidarité dans cette épreuve difficile."

La FIF tient à rappeler que le football doit rester un espace de respect, de convivialité et d’échange, où la violence, qu'elle soit physique ou verbale, n’a aucune légitimité. Elle appelle à l’unité de tous les acteurs du football pour lutter contre toutes les formes d’agression, de racisme et de violence dans les stades.

"Il est essentiel de garantir la sécurité et l’intégrité physique de nos joueurs et de protéger l’environnement dans lequel évoluent les acteurs du football. Ces comportements inacceptables vont à l’encontre des valeurs fondamentales de notre sport", a ajouté Yacine Idriss Diallo.

La Fédération Ivoirienne de Football réaffirme ainsi son engagement indéfectible à promouvoir un football respectueux, sécurisé et fidèle aux principes du fair-play. Un appel est lancé à l'ensemble des clubs, joueurs, officiels et supporters pour unir leurs forces et éradiquer toute forme de discrimination, afin de préserver l'esprit du football ivoirien et mondial.

Cet incident rappelle l'importance de continuer à sensibiliser contre le racisme et la violence, et de promouvoir des valeurs de tolérance et de respect dans chaque stade, chaque match, et au sein de toutes les communautés sportives.

La FIF réitère enfin son soutien indéfectible à Jérémie Boga, dont l'engagement et le professionnalisme continuent de faire honneur à la Côte d'Ivoire sur la scène internationale.

Athanase Kangah

[Jérémie Boga et Terem Moffi placés en arrêt de travail]

Plus rien ne va à l’OGC Nice. Comme nous vous l’avons révélé ce lundi, le retour des Aiglons au camp d’entraînement - après leur défaite à Lorient en Ligue 1 (3-1) - a été marqué par de graves incidents provoqués par des supporters contrariés. Près de 400 personnes attendaient le bus niçois à son retour au centre d’entraînement. Dans un premier temps, les joueurs ont refusé de descendre face à l’hostilité manifeste, avant de céder sous la pression. Dès leur sortie, la situation a dégénéré : Jérémie Boga et Terem Moffi ont notamment été violemment pris pour cible, subissant crachats, coups au corps et aux parties intimes, ainsi que des insultes, parfois à caractère raciste. Les griefs portés contre l’Ivoirien et le Nigérian - des places offertes à des proches marseillais pour le premier, une scène jugée déplacée après la défaite pour le second - ont alimenté l’agressivité de ces supporters.

Même le directeur sportif, Florian Maurice, n’a pas été épargné. Examiné dès le lendemain, Terem Moffi a été placé en arrêt de travail jusqu’à dimanche prochain, tandis que Jérémie Boga s’est vu délivrer une ITT d’au moins cinq jours selon nos informations. Le club attend pour l’heure le rapport de police afin de déterminer les responsabilités dans cette soirée où la colère a basculé en violence ouverte. Pendant ce temps, les dirigeants niçois enchaînent les réunions de crise, tandis que le président Fabrice Bocquet, absent du bus dimanche soir, suit de près l’évolution de ce dossier.

www.footmercato.net