Lycée Classique Bouaké, ce matin
La grève dans le secteur éducation formation en Côte d'Ivoire a atteint un point critique qui met en lumière les profondes failles dans le système éducatif et la gouvernance du pays.
Alors que les ministres concernées, notamment le Prof. Mariatou Koné et Anne-Désirée Ouloto, sont confrontées à des critiques sévères de la part d'enseignants et parents d'élèves pour leur gestion de la situation, il est temps que chacun assume ses responsabilités pour résoudre ce conflit.
Le défi de la gouvernance
Les enseignants, instruits et intelligents, formés par l'Etat de Côte d'Ivoire ne peuvent être dupés par des manœuvres politiques. Ils exigent des conditions de travail dignes et une prime d'incitation, ce qui est légitime face aux défis qu'ils affrontent quotidiennement. Le gouvernement doit cesser de qualifier cette grève d'illégale tout en reconnaissant sa légitimité lorsqu'il est confronté à la réalité du terrain. Les comités consultatifs, d'experts, d'exécution, de sélection et de planification ne doivent pas servir à éluder les problèmes mais à les résoudre. Il est temps d'abandonner les stratégies dilatoires et de s'engager dans une véritable réforme du système éducatif.
La situation actuelle est préoccupante, car elle affecte directement l'avenir de la jeunesse ivoirienne. Les enfants, qui représentent l'avenir de la nation, méritent une éducation de qualité pour être en mesure de relever les défis du monde moderne. Cependant, la grève actuelle menace de compromettre cet avenir en les privant d'un enseignement régulier et de qualité. Il est donc impératif que les autorités prennent des mesures concrètes pour résoudre ce conflit et garantir un retour à la normale dans les écoles.
Vers un dialogue constructif
Il est temps d'abandonner les ruses politiques et de s'engager dans un dialogue sincère avec les syndicats. La jeunesse, qui représente l'avenir de la nation, ne peut être sacrifiée sur l'autel des intérêts politiques. Monsieur le Président de la République, Alassane Ouattara, la balle est dans votre camp. Vous avez la solution au problème des enseignants, agissez, agissez maintenant. Faites fie des rapports qui vous font croire que tout va bien sur le terrain. En tant que professionnel des medias, nous avons parcouru plusieurs établissements publics et dans certains privés. Je vous le dis sans faux-fuyant, sans maquillage « Cette grève est largement suivie ». Les élèves des établissements publics, exaspérés commencent à déloger ceux du privé. Les établissements publics n'ont encore atteints ne peuvent pas travailler dans la quiétude.
Nous attendons que vous preniez vos responsabilités pour garantir un avenir éducatif digne pour tous les Ivoiriens, sans distinction. Les populations vous regardent, et il est temps de faire preuve de courage et de vérité pour résoudre cette crise, comme vous savez bien le faire.
La gouvernance ne s'accommode pas des ruses; elle exige de la transparence et du courage. Il est impératif que nous agissions ensemble pour un avenir meilleur. Arrêtons de louvoyer avec les problèmes et affrontons-les avec honnêteté et équité. Nous vous exhortons à ne pas compromettre l'avenir de nos enfants pour des intérêts personnels ou politiques de certains de vos collaborateurs. Ils méritent une éducation de qualité, ici chez eux, sans avoir à chercher ailleurs.
Enfin, nous devons nous rappeler que pour un avenir éducatif digne pour tous, il est temps d'agir avec responsabilité et vision. Il est crucial que le gouvernement et les syndicats travaillent main dans la main pour trouver des solutions durables qui répondent aux besoins des enseignants et des élèves. Seule une approche collaborative et transparente peut nous mener vers un système éducatif solide et équitable. Pour un avenir éducatif digne pour tous.
François M'BRA II, Correspondant Région de Gbêkê