A titre d'illustration
Le CNDH révèle 4 481 cas de grossesses en milieu scolaire entre septembre 2024 et juin 2025, soit une hausse de 8,31 %. La Nawa et le Tonkpi en tête.
Abidjan, 29 juin 2025 (crocinfos.net)– Selon le communiqué signé par Mme Namizata Sangaré, présidente du Conseil National des Droits de l’Homme 4 481 cas ont été recensés, représentant une hausse de 8,31 % par rapport à l’année scolaire précédente qui en comptait 4 137. La région de la Nawa qui enregistre 424 cas figure parmi les zones les plus touchées. Elle devance la région du Tonkpi qui enregistre 408 cas. Suivent la Marahoué (267 cas), le Hambol (258 cas), le Tchologo (230 cas), le Cavally (213 cas), la Mé (198 cas), Abidjan (197 cas), le Gbekè (177 cas), l’Agnéby-Tiassa (167 cas) et enfin le Haut-Sassandra avec 156 cas.
Le CNDH rappelle que les grossesses contractées en milieu scolaire constituent un obstacle majeur à la poursuite de l’éducation des jeunes filles et engendrent de graves conséquences sociales, économiques, physiques et psychologiques. Le Conseil s’appuie sur plusieurs cas documentés, notamment :
La région de la Nawa qui enregistre 424 cas figure parmi les zones les plus touchées. Elle devance la région du Tonkpi qui enregistre 408 cas. Suivent la Marahoué (267 cas), le Hambol (258 cas), le Tchologo (230 cas), le Cavally (213 cas), la Mé (198 cas), Abidjan (197 cas), le Gbekè (177 cas), l’Agnéby-Tiassa (167 cas) et enfin le Haut-Sassandra avec 156 cas.
- D.A.M., élève en classe de 3ᵉ au Collège Moderne de Somniassé (Bounkani), qui a accouché d’un petit garçon durant l’examen du Brevet d’Études du Premier Cycle (BEPC), l’empêchant de composer en physique-chimie et entraînant son échec.
- D.B.S., élève en Terminale A au Lycée La Chapelle d’Aboisso (Sud-Comoé), qui a accouché le mercredi 18 juin 2025 à 6 heures, jour du baccalauréat. Malgré son accouchement, elle s’est présentée à l’examen à 8 heures, mais a perdu connaissance.
- M.N.S., candidate au BAC au Lycée Moderne d’Abongoua (Moronou), qui a donné naissance le deuxième jour des épreuves et n’a pu être évaluée dans plusieurs matières essentielles.
Face à cette situation préoccupante qui compromet gravement le droit à l’éducation des jeunes filles, le CNDH lance un appel :
- aux parents d’élèves, afin qu’ils s’impliquent davantage dans l’encadrement et le suivi de leurs enfants ;
- aux autorités compétentes, pour qu’elles poursuivent et intensifient leurs efforts visant à réduire ces cas de grossesses en milieu scolaire ;
- à la société civile, pour qu’elle renforce ses actions de sensibilisation à l’endroit des élèves et de leurs parents.
Car derrière chaque chiffre, c’est un avenir brisé et un rêve suspendu, rappelant à tous que l’éducation des filles reste un combat de chaque instant.
Charles Kpan