Abidjan, 7 juillet 2025 (crocinfos.net)---Malgré un score sans appel à deux reprises, lors d’un congrès organisé à différentes dates par le PDCI, le ministre Tidjane Thiam a maille à partir avec le régime ivoirien au point où son absence en Côte d’Ivoire suscite des interrogations. Il apparaissait opportun pour les élus du doyen des partis de rassurer leurs bases militantes.

Sans langue de bois, les deux parlementaires n’y sont pas allés avec le dos de la cuillère. « Nos compatriotes dans leur grande diversité sont pour une alternance démocratique dans notre pays pour construire ensemble une nation fraternelle et solidaire », a indiqué d’entrée l’élu du Grand-Zibiao.

Les militants du PDCI-RDA sortent des salons feutrés pour exprimer leur colère. Ph.Dr

À la suite de son collègue Akoto Olivier qui a évoqué l’ingéniosité du pouvoir en place « pour exclure tous les candidats crédibles à l’élection présidentielle d’octobre prochain dont le président du PDCI-RDA, Tidjane Thiam, Laurent Gbagbo, Charles Blé Goudé ».

« Ayant bien compris la volonté de changement qui monte au sein de la population, ils ont choisi de faire obstacle à Cheick Tidjane Thiam. Plutôt que de répondre par le débat sur les programmes de gouvernement, ils ont recours à des manœuvres judiciaires et à des stratagèmes inimaginables de tout genre, dans le seul but de freiner une dynamique populaire qui les dépasse. Et tout cela n’a qu’un seul objectif : écarter le petit-fils du Président Félix Houphouët-Boigny d’une compétition électorale où il bénéficie d’un soutien populaire massif et où il a toutes les chances de l’emporter grâce à la confiance que lui accordent les Ivoiriennes et les Ivoiriens », a poursuivi Simon Doho.

« Ils ont délibérément tourné le dos aux aspirations profondes du peuple, qui réclame un changement de gouvernance fondé sur la démocratie et orienté vers un véritable développement. Ils ont choisi d’ignorer les menaces graves sur l’unité de notre nation déjà fragilisée. Ils ont choisi de n’écouter personne ; ni les nombreux appels incessants à un dialogue inclusif lancé Président Bédié depuis la crise du troisième mandat, ni ceux de l’opposition unie. Ils n’ont que faire des propositions des experts de l’Union Européenne ainsi que de la Cour Africaine des droits de l’homme pour réformer les institutions électorales en charge des élections dans notre pays. Ils n’ont que faire d’un audit élémentaire d’une liste électorale truffée d’anomalies qui choquent le commun des mortels. Ils n’ont que faire de l’inclusivité des élections et de leur transparence pour donner un minimum de légitimité à nos prochains dirigeants. Ils n’ont que faire des violences verbales, des insultes qui portent atteinte à la vie privée de hautes personnalités politiques de l’opposition », constate, amer, le Président du Groupe parlementaire PDCI.

Charles Kpan, info sercom