Face à un pouvoir retranché derrière la justice, la stratégie reste floue. A titre d'illustration.
À cinq mois de la présidentielle, l’opposition ivoirienne vacille entre contournement et confrontation. Face à un pouvoir retranché derrière la justice, la stratégie reste floue. Pendant ce temps, la vie continue, intensément.
À Barthelemy Zouzoua Inabo: Présidentielle 2025, face aux certitudes du pouvoir, quelle stratégie de l’opposition ? Face à l’angoisse, la vie ne s’arrête pas pour autant. Jacob Bleu ouvre sa galerie, le ballon rond continue de tourner.
Le pouvoir ivoirien s’abrite derrière la justice. La loi a éliminé, pour la présidentielle 2025, les ténors de l’opposition. Sauf arrangements politiques ou changement brusque de stratégie, le 25 octobre 2025, il y aura la concurrence entre la surpuissance du camp présidentiel et des candidats indépendants, sûrs d’être broyés dans les urnes de la CEI.
L’opposition s’est pour l’instant contentée de dénoncer ce qu’elle appelle « la tentative de passage en force du rassemblement au pouvoir » ou le « verrouillage du processus électoral ». Elle en appelle à la communauté internationale pour faire pression sur ton Camarade à l’effet d’ouvrir le jeu électoral. Elle n’a pas encore prononcé le mot « boycott ». Au contraire, elle appelle à un dialogue entre les parties ivoiriennes pour des élections transparentes, ouvertes, inclusives et sans violence.
De deux choses, l’une : soit elle tire les leçons du passé récent de la Côte d’Ivoire et choisit de contourner l’obstacle placé devant elle par le pouvoir. Elle lance alors un candidat qui répond aux conditions de la compétition et déstabilise le rassemblement de ton Camarade dans ses certitudes. Elle met la CEI à l’épreuve de l’impartialité. Soit, elle choisit l’épreuve de force.
Scénario du pire auquel s’attend le camp présidentiel. La justice, encore une fois, sera au cœur du dispositif. À cinq mois de la présidentielle 2025, toutes les options sont ouvertes.
Ton Camarade le sait : la sortie de scène vaut mieux l’entrée. Il est aujourd’hui, avec le Toucan de Mama, le dernier des Mohicans du marigot politique ivoirien. Depuis le retour du multipartisme Côte d'Ivoire en’ 1990, les deux hommes marchent sur des voies parallèles, se rapprochent des fois pour mieux s’éloigner. 2011 a marqué une étape charnière de leurs vies politiques respectives. Quatorze ans plus tard, ils sont de nouveau sur le terrain. Face à face.
Le 2e congrès ordinaire du rassemblement au pouvoir sera un indicateur pour l’avenir immédiat de la Côte d’ivoire. Les personnalités désignées pour conduire ce congrès montrent à l’évidence, la volonté de rupture et de projection de ton Camarade. Le thème central arrêté par le comité scientifique en dit long : « Le RHDP, pour une Côte d’Ivoire en paix, prospère et solidaire. »
Le parquet a fait la part des choses. Il a demandé la relaxe de plusieurs employés chinois interpellés sur les sites illégaux dans le Hambol et Attingué, mais il a requis des peines de prison fermes et des amendes financières lourdes pour les dirigeants et têtes pensantes. Notamment, réquisitions, Zié Daouda, 2 ans de prison, 50 millions FCFA d’amende, Xi Qi (chinois), 5 ans ferme, 1 milliard FCFA d’amende. Verdict, le 12 juin 2025.
En attendant, la vie mérite d’être vécue. Au pôle pénal, économique et financier, le tribunal a achevé ou presque, le procès marathon de l’orpaillage clandestin impliquant des ressortissants chinois. 71 prévenus à la barre. Le parquet a fait la part des choses. Il a demandé la relaxe de plusieurs employés chinois interpellés sur les sites illégaux dans le Hambol et Attingué, mais il a requis des peines de prison fermes et des amendes financières lourdes pour les dirigeants et têtes pensantes. Notamment, réquisitions, Zié Daouda, 2 ans de prison, 50 millions FCFA d’amende, Xi Qi (chinois), 5 ans ferme, 1 milliard FCFA d’amende. Verdict, le 12 juin 2025.
La vie mérite d'être vécue. En couleurs bleues. Avec le Bleu de Jacob. L'artiste-peintre a ouvert sa galerie à Aghien, Boulevard Latrille. Trente ans d'histoire, de pinceaux sur les murs.
La vie mérite d'être vécue avec le football. Avec les Éléphants au Canada pour deux matches amicaux. Avec Espagne-France ce jeudi, en ligue des nations. Ce match n'est pas anodin. Il est le condensé de ce qui se fait de mieux en Europe. Yamal face à Doué, plaisir anticipé.
La chronique de Fernand Dédeh