À Amanvi, le président de la Fondation Adayé Kessiè présente la synthèse finale de l’Adayé Tour 2025
À Amanvi, Bini Ouattara Daouda, président de la Fondation Adayé Kessiè, a clôturé l’Adayé Tour 2025 en présentant la synthèse de la caravane de paix devant le roi des Brong. Une initiative marquant les 10 ans de la fondation, pour promouvoir la cohésion et la stabilité dans le Gontougo à l’approche des échéances électorales.
Amanvi, le 27 juillet 2025 (crocinfos.net) – C’est dans l’enceinte symbolique d’Amanvi, cœur spirituel et politique du royaume Bron, que Bini Ouattara Daouda, président de la Fondation Adayé Kessiè, a officiellement clôturé l’Adayé Tour 2025, une caravane de sensibilisation à la paix, à la cohésion et au vivre-ensemble. Devant Sa Majesté Nanan Adingra Kouassi Adjimane, 17ᵉ roi des Brong, et les autorités administratives et coutumières du Gontougo, il a dressé le bilan d’une tournée entamée le 19 mai à Bondoukou, marquée par un engagement collectif à préserver la stabilité sociale en amont de la présidentielle de 2025.
La synthèse finale, présentée le vendredi 25 juillet, a rassemblé la Cour royale, conduite par le souverain Bron, le préfet de région Kouadio Gbangbo André, les chefs de province, la direction régionale de la Culture ainsi qu’une jeunesse engagée. Dans un climat festif animé par les danses traditionnelles Kroubi, Abodan et Kété, cette étape a été consacrée à l’unité et à la responsabilité citoyenne.
Le Kété d’Amanvi, sacré meilleure performance, représentera la région au Festival Adayé Kessiè prévu du 2 au 6 décembre à Tabagne. Preuve que culture et cohésion peuvent danser ensemble sur le même tempo.
Dans une adresse empreinte de reconnaissance et de vision, Bini Ouattara Daouda a salué la mobilisation exceptionnelle du royaume Bron et des autorités préfectorales. Il a particulièrement honoré Kouadio Gbangbo André, « homme de paix et de culture », et rendu hommage à Sa Majesté pour sa bénédiction continue sur le projet.
En retraçant la genèse de l’Adayé Kessiè, le président a rappelé que ce festival est né d’une volonté de fédérer les peuples du Gontougo par la culture. Un projet soutenu dès ses débuts par le Ministre d’État Kobena Kouassi Adjoumani.
Moment fort de cette intervention : la présentation des 50 jeunes ambassadeurs de la paix, issus des différentes localités traversées. Formés par le Dr Soro, ces jeunes porteront désormais la mission de prévenir les conflits et de renforcer la cohésion sociale.
« La paix est notre héritage et notre avenir. Grâce à l’implication de tous, nous sommes convaincus qu’il n’y aura pas de violence dans le Gontougo, mais uniquement la paix, rien que la paix », a-t-il conclu sous les applaudissements.
La Cour royale : un seul roi, un seul message
Au nom du roi des Brong, le porte-parole Nanan Koffi Mouroufié a d’abord réaffirmé l’unité du royaume : « Le nom d’Amanvi signifie "Centre de la terre" car ici se trouve le siège du royaume Bron. Il n’y a qu’un seul roi, reconnu aussi bien en Côte d’Ivoire qu’au Ghana. »
Le message royal a été sans ambiguïté : encourager les jeunes à rejeter toute manipulation politique et rappeler que l’élection n’est pas une guerre. Aux chefs traditionnels, un appel clair : « Soyez les relais du message de paix dans chaque village. »
Une parole d’autorité du préfet : soutenir et pérenniser l’héritage culturel Le préfet Kouadio Gbangbo André, parrain du lancement de la tournée à Bondoukou, a tenu à féliciter l’endurance du projet Adayé Kessiè, malgré ses débuts difficiles. Il a rappelé que ce festival, à l’image de l’Abissa, doit être soutenu pour s’inscrire durablement dans le patrimoine culturel national.
Fermement, il a dénoncé les actes de vandalisme récents à Amanvi, notamment la destruction d’arbres reboisés dans le cadre d’un programme gouvernemental. Un rappel que le développement local repose sur la responsabilité collective.
Un pari réussi pour la paix et la cohésion
Au terme de cette caravane de 13 étapes, la Fondation Adayé Kessiè aura mobilisé autorités, chefs, jeunes, et communautés autour d’un objectif commun : faire de la culture un instrument de paix.
Dix ans après sa création, la Fondation confirme sa place comme acteur incontournable de la cohésion sociale dans le Gontougo. Le rendez-vous de décembre à Tabagne promet d’être l’apothéose d’une année placée sous le sceau de l’unité.
Médard KOFFI, envoyé spécial à Amanvi