![[Forêt classée de Dakpadou] L’angoisse des planteurs de cacao face à l’expulsion (chronique)](https://crocinfos.net/static/news_media/news_mediaecole1741607781.jpg)
''Nous demandons pardon au chef de l’État.''
Les planteurs de cacao installés dans la forêt classée de Dakpadou, à Sassandra, se retrouvent en situation précaire après l’ultimatum des autorités. Ils demandent pardon au gouvernement, dénonçant la destruction de leurs cultures et l’incertitude de leur avenir.
Abidjan, Côte d’Ivoire, 10 mars 2025 (crocinfos.net)---À Barthelemy Zouzoua Inabo : L‘angoisse des planteurs de cacao installés dans la forêt classée de la sous-préfecture de Dakpadou, à Sassandra. « Nous demandons pardon au gouvernement », disent-ils. Politique, le jeune président du vieux parti demande le recentrage du débat. Sport, YID en course pour le conseil de la FIFA.
Ils n’auraient jamais dû être installés là, simplement, parce que c’est une forêt classée, protégée. Depuis, 2005, ils y sont cependant. Complaisance, laxisme à tous les niveaux. Ils sont aujourd’hui environ, 5000 personnes à occuper la forêt classée de la sous-préfecture de Dakpadou, qui ont occupé 6700 ha pour le cacao. Recensés par le Conseil Café-Cacao, ils bénéficient des cartes de planteurs.
Tout allait bien dans le meilleur des mondes, jusqu’en 2022. Les premiers signes d’inquiétude sont apparus. Le gouvernement a engagé une politique de dénombrement des planteurs dans la forêt classée, mesurer les superficies des parcelles. « À notre grande surprise, en 2025, les autorités nous demandent de quitter les lieux », expliquent les planteurs. Ils révèlent que 15 ha de cacao ont déjà été détruits, les propriétaires désormais livrés à eux-mêmes. Les tuteurs des allochtones de la forêt classée, les populations de Dakpadou se tiennent à leurs côtés : « Grâce à ces personnes, notre village est aujourd’hui développé. Qu’allons-nous devenir si elles sont vidées ? Nous demandons pardon au chef de l’État.
Les autorités expliquent qu’une convention avait été signée avec les planteurs : reconstitution du couvert végétal, conservation de la biodiversité. Elle n'a pas été respectée.
« Nous ne comprenons pas cependant que l’État nous vide et cède nos plantations à des sociétés agro-industrielles de palmiers à huile », lâchent, dépités, les occupants de la forêt classée de Dakpadou.
Le ministre des Eaux et Forêts est attendu à Sassandra, les jours à venir.
Peut-être que la période de précampagne permettra à chaque partie de mettre de l’eau dans son gnamakoudji. Le terrain politique bouillonne actuellement. La chasse aux voix a commencé. Dix (10) partis d’opposition autour du vieux parti ont décidé de mettre ensemble leurs forces et leurs énergies pour peser sur le processus électoral. Cap Côte d'Ivoire est le nom trouvé pour la coalition. Elle sera mise en place ce lundi 10 mars 2025. Elle veut ratisser large. Ses responsables draguent le parti du Toucan de Mama pour l’intégrer au groupe. Le défi de l’unité de l’opposition en Côte d'Ivoire est à relever.
Le jeune président du vieux parti est à la fois irrité par le débat que sa nationalité et déterminé à avancer. Face à ses militants à Abidjan, il a tracé la ligne idéologique de la campagne envisagée par son parti : « Ces gens qui gouvernent aujourd’hui la Côte d’Ivoire depuis 15 ans méritent-ils cinq ans de plus ? »
Et puis, cette pique de l'ingénieur du vieux parti à propos des coûts des infrastructures : « Qu'ils parlent de leur bilan, de projets réalisés hors budget, hors délais. D’un pont qui devrait être réalisé en 24 mois et qui devait coûter 77 milliards FCFA et qui est réalisé en 48 mois et qui a coûté 113 milliards FCFA. »
Parlons-nous des prochains matches des Éléphants. Le sélectionneur national publie la liste des joueurs retenus ce lundi. Et puis l'autre match, celui du conseil de la FIFA. YID face à des ténors, mais avec des chances de triompher. Pas facile, en effet, face à des adversaires de taille.
La chronique de Fernand Dédeh
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