Des panafricanistes réclament réparations et rapatriement des œuvres d’art spoliées. Ph.Dr.jpg
À Abidjan, des panafricanistes, aux côtés du Front Commun, exigent justice historique, réparations et retour des œuvres d’art africaines spoliées, dénonçant le « quatrième mandat de trop » du président Ouattara avant la présidentielle d’octobre 2025.
-Des panafricanistes exigent «Réparations…», aux côtés du « Front commun »
Abidjan, le 9 août 2025 (crocinfos.net)---MM. Lionel Fassinou, Mahmet Saleh, à la tête d’une dizaine de panafricanistes africains, issus du « Mouvement panafricain pour les réparations, la justice et la restauration de la mémoire historique », en compagnie d’une cinquantaine de jeunes ivoiriens ; étudiants, journalistes, hommes d’affaires, civils, cadres d’entreprises, pour la plupart, eux aussi passionnés des questions économiques et culturelles concernant le continent, ont pris part, ce samedi 9 août, à la grande marche organisée par le « Front Commun », coalition du PPA-CI et du PDCI, les deux plus importants groupements politiques de l’opposition ivoirienne. Objectif avoué : crier aux côtés de leurs frères ivoiriens leur ras-le-bol contre ce qu’ils qualifient avec eux, de « 4e mandat de trop » du Président Alassane Ouattara, à l’échéance présidentielle d’octobre 2025.
Des panafricanistes ont pris part à la mobilisation exceptionnelle du Front Commun, ce samedi 9 août. Ph.Dr.
Mais au-delà, et pour le doctorant béninois, Fassinou, cette démarche est doublée d’une autre toute aussi importante pour l’avenir économique et social du continent.
« Si tant il est vrai que La politique, c’est aussi l’Economie et la Culture, que font alors nos objets d’art dans les musées et domiciles privés occidentaux, au nez et à la barbe de nos gouvernants africains ? A travers notre présence ici à Abidjan, comme cela a été le cas dans plusieurs capitales africaines, ainsi que le 02 Août dernier à Paris, nous entendons prendre le monde à témoin quant à l’obligation de rapatriement des objets d’art ‘arrachés’ à l’Afrique, pendant la colonisation et indûment détenus en Occident. On nous vole notre mémoire qu’on brade à travers des tickets d’entrée dans des musées sans compensation, donc sans considération aucune pour nous. Le temps est venu de réparer tous ces torts !».
L’alerte ainsi sonnée a donné libre cours à la démonstration d’une trentaine de visuels, brandis, et aux messages aussi puissants les uns que les autres.
«Réparation, restauration et refondation pour la Côte d’Ivoire », «Réparation = compensation des dégâts infligés aux pays africains… », « Passé colonial, futur réparé : exigeons justice », « Spoliations coloniales + Françafrik = danger pour l’Afrique et sa jeunesse », « Comment chiffre le coût de millions de vies brisées, comment évaluer l’effondrement des structures sociales et économiques, tous causées par le colonialisme, la ‘Françafrik’ ? », etc., pouvait-on lire ici et là.
Autant de préoccupations qui n’ont laissé inaperçue la présence des panafricanistes, au cœur de l’imposante marche qui s’est ébranlée du cinéma Saguidiba à la Place Ficgayo, à Yopougon.
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