[Avant les fêtes de fin d’année] L’insécurité grandit à Bouaké
Les habitants de la capitale du district de la Vallée du Bandama et de la région du Gbèkê s’inquiètent de l’insécurité.grandissante.
Abidjan, le 26-11-22 (crocinfos.net) Le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité a affiché le jeudi 24 novembre 2022, son optimisme quant à la sécurisation des biens et des personnes avant et pendant les fêtes de fin d’année. Au lancement de la 8e édition de l’Opération dite Epervier, Vagondo Diomandé a été plus que rassurant. « Les fauteurs de trouble nous trouveront… », a prévenu le sécurocrate ivoirien qui se réjouissait de la baisse de l’indice de sécurité à 1.2, l’un des meilleurs aux monde.
Ainsi, 3 600 éléments des Forces de défense et de sécurité (Fds) seront sur le terrain pour permettre aux populations de passer de belles fêtes de fin d’année. Sauf qu’à Bouaké, la capitale du district de la Vallée du Bandama et de la région du Gbèkê, les habitants attendent avec impatience les effets de cette décision. Et pour cause, les vols à main armée dans les rues et dans des domiciles, des braquages ont subitement pris des allures inquiétantes depuis quelques semaines. Une dame raconte que mercredi, deux jeunes gens l’ont abordée vers 19h dans le quartier Maroc. « Ils m’ont arraché mon sac à main qui contenait 50 000 FCFA et mes portables alors que je rentrais chez moi. Quand j’ai voulu résister, ils m’ont présenté une machette qu’un d’entre eux avait sous le manteau, menaçant d’en faire usage », explique-t-elle.
Une autre victime dans ce nouveau quartier qui ne cesse de s’agrandir, fait savoir que lundi nuit, la moto de son fils a été volée par des inconnus qui ont escaladé la clôture de sa concession. « Le petit garde sa moto dans la cour. Je lui ai pourtant maintes fois demandé de la mettre dans la cuisine et de la fermer à clé, mais non », s’indigne cet homme d’une cinquantaine d’années. Selon lui, les malfrats ont ouvert le grand portail sans attirer de soupçon sur leur présence alors que la maisonnée dormait. Ce dernier raconte qu’un de ses voisins s’est vu arracher sa moto alors qu’il rentrait du travail, la nuit tombée. « Ils l’ont suivi tout doucement jusque chez lui. A son arrivée, dès que la victime a voulu ouvrir le portillon pour entrer chez lui, les malfrats, sous la menace, lui ont pris sa moto et tout ce qu’il avait sur lui », raconte-t-il.
Les bruits ont également couru sur le vol de produit dans un grand magasin non loin de là. L’on apprend également que bien avant ces méfaits, un gérant de point de transfert d’argent s’est fait tirer dessus par des braqueurs aux environs de 19h. Faisant craindre le pire à tous les tenanciers de points de transfert d’argent. Si bien qu’à partir de 18h, il est difficile de trouver un centre disponible pour des opérations. Bouaké, épicentre de la crise de 2002, étant la plus grande ville du pays après Abidjan, devrait bénéficier d’une plus grande attention de la part des autorités qui devraient songer à accentuer les efforts sécuritaires surtout que depuis la fin de la crise en 2011, elle ne fait que prendre du volume de tous les côtés (vers Katiola, Sakassou, Béoumi et Diabo, M’bahiakro, Brobo…). De nouveaux quartiers se créent et ont besoin de sécurité. Les Forces de l’ordre devraient dès lors maintenir une présence permanente dans ces zones en multipliant les efforts pour aider les populations à vivre dans la quiétude. Ainsi, elles pourront donner du sens à ces opérations de sécurisation censées veiller sur leur vie et leurs biens.
Ouattara Abdoul Karim, collaborateur extérieur
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