[CAN 2023] Les révélations sur la gestion troublantes des fonds

-Que la fête commence !

Abidjan, Côte d’Ivoire, le 13 décembre 2023 (crocinfos.net)—La réussite incontestée de la CAN 2023 en Côte d’Ivoire dissimule-t-elle une gestion des fonds transparente ? Alors que le pays va célèbrer la fête du football africain, des nuages sombres planent sur les acteurs impliqués, laissant présager un bilan post-événementiel scruté par le peuple.

Selon une publication d’Africa Intelligence datée du 13 décembre 2023, à 5h40 GMT, des révélations inquiétantes émergent quant à la gestion des fonds. Le Premier ministre, Robert Beugré Mambé, aurait rejeté une demande de rallonge budgétaire de 86 milliards FCFA (environ 130 millions d’euros) présentée par le Comité d’organisation de la Coupe d’Afrique des nations (COCAN). Cette somme s’ajoutait aux 173 milliards FCFA déjà décaissés par l’État.

L’article souligne qu’en décembre, lors d’un conseil des ministres au palais présidentiel, le président Alassane Ouattara aurait également rejeté une proposition de budget du COCAN de 6 milliards FCFA (9 millions d’euros) dédiés à la sécurisation de l’événement. Ces refus lève un coin du voile sur une gestion budgétaire qui semble sombre.

La situation se complique avec le limogeage mi-novembre de Lacina Soro, directeur des affaires administratives et financières du COCAN, suite à une commande controversée de 1 500 barrières de sécurité, dont seules 800 ont été réceptionnées.

Selon les informations du confrère, l’État ivoirien a déjà investi plus de 1 500 milliards FCFA (2,2 milliards d’euros) dans divers projets, allant des infrastructures hospitalières et routières à la rénovation d’hôtels. Cependant, la question de la transparence financière demeure le nœud gordien.

L’ombre d’un scandale financier plane sur la CAN 2023. Pour l’heure, prenons place dans les tribunes, remplissons les différents stades pour la réussite de la fête par des chants et danses.

En revanche, la chute anticipée semble sombre pour ceux qui seront tenus responsables de détournements ou de pillages des fonds lors du bilan post-événement.

KPAN CHARLES